Page 8 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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 A la Une
  Marché
immature pour l’instant,
le secteur de l’hydrogène n’a pas encore vécu le temps des regroupements, rachats et concentrations qui devrait caractériser sa pérennité, il est donc encore tributaire d’avancées technologiques issues de la recherche fondamentale, tant au niveau de sa production que de son usage.
de la période, elle-même fortement impactée par le concept, bien réel, « d’argent magique »...
Enfin, face à la complexité de cette situation de « transition », tous ces acteurs tendent à proposer aux opérateurs et à leurs donneurs d’ordres des solutions clefs en mains, qui vont de la fourniture des véhicules et de l’énergie ad-hoc aux infrastructures, en passant par la formation des personnels, les outils d’exploitation au quotidien des nouveaux véhicules, voire le financement et la quête des aides pour cette évolution. Une logique nouvelle, dont des acteurs comme Be Green, se sont d’ailleurs fait une spécialité, qui fournit des solutions complètes aux opérateurs ou ré- seaux, désireux de mettre un pied dans la transition sans avoir à gérer l’ensemble du dossier. L’hydrogène représente un cas ty- pique. Massivement subventionné par l’Etat français et l’Union Euro- péenne (plus ou moins 9 Mds€), qui voient là une solution d’avenir à différents besoins énergétiques (notamment, à long terme, celui du stockage de l’énergie électrique produite par les systèmes intermit- tents), l’hydrogène est bel et bien
 se diversifient à marche forcée, modifient parfois leur nom (Total devenant par exemple TotalEner- gies, le « s » est important) s’as- socient (ou rachètent) à divers in- dustriels ou start-ups pour bien se positionner sur tous les marchés de l’énergie (Shell avec Newmotion, Greenlots, etc.). De fait, si ces marques ne peuvent être consi- dérées comme des nouvelles ve- nues, leur diversification massive (carburants de synthèse, gaz, élec- tricité, énergies renouvelables, etc.) et rapide est une évolution remar- quable dans le paysage.
Les alternatives
Parallèlement à ce repositionne- ment des grandes enseignes, l’ar- rivée des alternatives au gazole dans le milieu des transports col-
lectifs bouscule aussi le bel ordon- nancement précédent. L’apparition,
ou la mise en lumière, de nouveaux
acteurs comme Saipol (avec son
Oléo), Altens ou d’autres (souvent
à caractères régionaux), plus ou
moins liés à des constructeurs / motoristes, est révélatrice de cette évolution. Dans le même registre,
le développement du bioGNV fa-
vorise la croissance - souvent ré- N gionale - d’acteurs (GNDrive ou Ebusco Gaz’Up par exemple) avec l’appui
des multiples organismes régionaux qui œuvrent au financement et au développement de la transition énergétique sur leurs territoires respectifs. La création et le poids de ce que l’on aurait, en d’autres temps, nommé des « agences de développement » est d’ailleurs là aussi un marqueur de nouveauté
8 - MOBILITÉS MAGAZINE 56 - FÉVRIER 2022
     















































































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