Page 28 - MOBILITES MAGAZINE THEMATIQUE N°5
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    Mobilités
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   Des obstacles bientôt levés !
alleluïa ! après des années, pour ne pas écrire une décennie de galères, le réseau de distribution s'étoffe et, surtout, commence à devenir interopérable. Plus besoin pour les conducteurs et opérateurs d'avoir six ou dix cartes à bord !
Iveco, il y a 26 acteurs actifs en France en 2020, incluant les ga- ziers (Engie, Endesa, Naturgy, Pri- magaz, air Liquide, etc.), les pé- troliers et leurs réseaux (Total, shell, avia), plus les collectivités locales (Liger, saumur Energie, Vendée GNV, sydela 44, etc.). Par ailleurs, des distributeurs de vé- hicules industriels (comme le groupe Martenat) ont créé leur enseigne (GNDrive) et certains transporteurs ont fait de même (transports Houtch). Chacun a sa carte, son barème, ses politiques tarifaires...
La dialectique de la poule et de l'œuf
Jusqu'à présent, face aux contraintes imposées par les ga- ziers, les transporteurs reculaient car on se trouvait typiquement dans le schéma de la poule et de l'œuf : les uns ne voulaient pas créer de stations, faute de vo- lumes en face, les autres ne pou-
2020 verra-t-il enfin le signal du départ pour la distribu- tion du GNV en France ? Jusqu'à présent, les gaziers avaient une vision « captive » du client : un contrat cadre négocié sur une base pluriannuelle avec des volumes donnés qui ouvraient droit à un tarif négocié. Et si vous étiez en-deçà de ces prix barêmes en volumes (que les énergéticiens prennent un malin plaisir à dissi- muler aux journalistes), tant pis pour vous : c'est le prix à la pompe qui s'applique. Or, la pre- mière semaine de mars 2020, on pouvait ainsi voir 1,24€/kg affiché sur une station du réseau Prima- gaz pour du GNC. Les tarifs GNVert sont du même ordre ! En outre, même si vous aviez la carte
du réseau, cela ne garantissait pas forcément l'accès : ainsi les stations GNVert de Paris-Bercy ou de saint-Germain-au-Mont d'Or n'étaient-elles pas ouvertes à tous les détenteurs de la dite carte ! Car, bien qu'accessible de- puis le domaine public routier, elles n'étaient pas considérées comme « stations publiques ». D'où, là encore la différence entre le nombre de stations opération- nelles et le nombre de stations réellement accessibles. Cherchez l'erreur... avec tous ces handicaps et pièges on ne fait pas mieux comme répulsifs à prospects. Cette confusion, loin de s'atténuer, s'est paradoxalement accrue avec la multiplication des marques. se- lon Clément Chandon, du groupe
28 - Mobilités Magazine théMatique - Mars 2020
























































































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