Page 138 - Le renouvellement d’un quartier délaissé
P. 138
Le renouvellement d’un quartier délaissé
B. CONNECTER LE NOUVEAU QUARTIER AU RESTE DE
LA VILLE
1. La couture urbaine et paysagère comme outil d’intervention
On définit d’abord le tissu urbain, terme tiré de la métaphore qui fait référence au tissage dans le textile
ou à la biologie des tissus végétaux ou osseux. Le terme de tissu urbain entraine une double acception
Il s’agit d’une vision locale qui oublie momentanément l’armature, le squelette, pour s’intéresser au
remplissage, à la substance et aussi d’une organisation qui présente une forte solidarité entre les
éléments et une capacité à s’adapter et se transformera des degrés divers à travers l’histoire. C’est un
système dont les éléments physiques constitutifs : le réseau viaire, le parcellaire, le bâti et l'espace libre,
ses caractéristiques sont définies à partir des interrelations entre ces éléments.6Appliqué à la ville, le
terme de tissu évoque la continuité et le renouvellement, la permanence et la variation. II suppose une
attention au banal comme à l'exceptionnel. Parmi ses multiples définitions, la plus simple est que le
tissu urbain est constitué de la superposition ou de l'imbrication de trois ensembles : le réseau des
voies, les découpages fonciers, et les constructions.
L’urbanisation discontinue est un trait caractéristique du périurbain depuis l’avènement de l’automobile
qui a bouleversé la structure des villes. La continuité du bâti ne suffit plus pour appréhender l’espace
urbain. Ces lectures de la discontinuité se réfèrent aussi bien à l’échelle de la région urbaine qu’à
l’échelle locale à travers le concept de l’étalement urbain. On retient donc une définition de l’urbanisation
discontinue à deux échelles. A une échelle globale de l’espace (région urbaine), l’urbanisation
discontinue sera représentée par le rapport de l’urbanisation dans les franges, péri-urbains, figure de la
continuité fonctionnelle, qui peut également prendre une forme morphologique discontinue. A une
échelle locale, c’est-à-dire celle de la parcelle, l’urbanisation discontinue sera représentée par la
dispersion des espaces bâtis : il s’agit d’une discontinuité morphologique.
P a g e 122 |
