Page 245 - Le renouvellement d’un quartier délaissé
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Le renouvellement d’un quartier délaissé










                    La ville d’Essaouira dispose d’un front littoral qui a connu une histoire très riche pendant des
                    siècles, D’abord les phéniciens, qui, sur cet amas rocheux propice à la prolifération de la faune
                    et de la flore ont pu développer la teinte rouge violacé obtenue à partir d’un animal appelé le
                    MUREX,  plus  tard  et  jusqu'à  nos  jours  elle  demeure  la  couleur  des  tenues  portées  par  les
                    cardinaux de l'église catholique romaine et anglicane.

                    Puis vinrent les romains qui commencèrent à y développer différentes industries.

                    La ville d’Essaouira maintenait un équilibre, créant un lien entre les longues pistes caravanières
                    et de grandes routes maritimes. De sa fondation jusqu’au début du XXe siècle, la cité recevait
                    les caravanes venant de Tombouctou, du Niger, du Sénégal... chargées de laine, cire, peaux de
                    mouton,  cuivre  brut,  amandes,  huile  d’argan  (utilisée  en  Europe  pour  le  savon),  plumes
                    d’autruches, poudre d’or, gomme arabique, ivoire... Les navires européens qui y font escale
                    exportent  ces  marchandises  vers  Londres,  Marseille,  Amsterdam,  Lisbonne  ou  Livourne...
                    Mogador  fut  également  un  centre  non  négligeable  d’influence  anglaise  :  plus  de  80%  des
                    échanges extérieurs s’effectuaient avec la Grande Bretagne.

                    De nos jours Essaouira demeure le 3e port sardinier du Maroc. Si la sardine reste majoritaire,
                    le choix est vaste : pageots, merlus, sars, mulets, espadons, soles, dorades, ombrines, requins...

                    Dans le but de raconter cette partie de l’histoire, mon projet vise à revaloriser les atouts naturels
                    maritimes  de  la  ville  et  de  souligner  le  parcours  qui  se  faisait  jadis  entre  l’ancien  quartier
                    industriel et le port en proposant un musée maritime qui raconte l’histoire du port, du littoral, et
                    qui expose les différentes espèces marines de la ville.















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