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es forêts constituent une partie vitale du cycle du carbone, en stockant et libérant cet élément fondamental selon un processus dynamique de croissance, de décomposition,
Intégrer le bois aussi en hauteur
La construction en bois serait en pleine croissance au Québec, selon le Centre d’expertise sur la construction commerciale en bois (Cecobois). « Un des aspects les plus positifs du bois est le fait qu’il s’agit d’une ressource renouvelable et exploitée de manière durable au Québec. »
Cependant, selon une étude réalisée par FPInnovations, un organisme à but non lucratif, plus de 80 % des bâtiments commerciaux, industriels ou institutionnels pourraient être conçus avec une structure en bois tout en respectant le code de construction en vigueur.
L’organisme Écohabitation, de son côté, encourage la construc- tion en bois pour les bâtiments de moyenne hauteur, les «midrise», comme on dit en anglais. Ce secteur de la construc- tion est en plein essor, mais il opte souvent pour le béton. Pour pallier ce manque, Écohabitation et Cecobois collaborent à un projet de recherche visant à changer les perceptions des pro- moteurs et des constructeurs qui pensent que construire en bois c’est compliqué, risqué et coûteux, et réservé aux bas étages.
Le P’tit conseil de l’AQMAT
L’inévitable réchauffement va favoriser
des essences, nuire à d’autres, un phénomène à suivre de près tant il changera nos
sources d’approvisionnement selon les
régions touchées.
Le bois, cet essentiel
Des vertus dans la lutte aux changements climatiques à élever
Les enjeux politiques entourant l’approvisionnement et le commerce du bois font régulièrement les manchettes, mais au-delà des conflits un consensus se dégage : le bois a des vertus écologiques et dans la lutte aux changements climatiques, le bois fait partie de la solution. Encore faut-il
que les forêts se régénèrent.
de perturbation et de renouvellement.
Notre capacité d’aménager les forêts de manière efficace dans le but d’éliminer une partie du dioxyde de carbone actuellement émis par les activités humaines aura une incidence sur les futurs taux d’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, cela en absorbant environ un quart du dioxyde de carbone émis par les activités humaines, notamment par la combustion de com- bustibles fossiles et le déboisement en vue de modifier l’utilisa- tion du sol.
Les gouvernements, promoteurs
de la construction en bois
Le gouvernement du Canada, qui s’est engagé à réduire les émissions de GES du pays, se range du côté du fameux Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à savoir qu’une «stratégie de gestion forestière durable visant le maintien ou l’augmentation de nos réservoirs de carbone en forêt, tout en produisant du bois d’œuvre, de la fibre de bois ou du carburant, entraîne le bénéfice le plus durable pour atténuer les changements climatiques. »
Au Québec, le gouvernement vient d’adopter sa Politique d’intégration du bois dans la construction; elle vise «à aug- menter l’utilisation du bois dans la construction en vue de favo- riser le développement durable de toutes les régions du Québec et de réduire l’empreinte carbone des bâtiments. »
Pour Québec, l’utilisation d’une ressource locale abondante favorise le développement économique.
L’absorption du gaz carbonique par les forêts réduit le taux auquel le dioxyde de carbone s’accumule dans l’atmosphère, contribuant ainsi au ralentissement des changements climatiques. Il suffit donc de contrôler le reboisement pour compter éternellement sur cette ressource pour notre industrie.
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