Page 8 - AQMAT Magazine Été 2020
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 Pourquoi Pierre-le-citoyen serait protégé autrement du virus que Pierre-le-travailleur ?
ierre est un citoyen qui prend l’autobus pour aller travailler à la quincaillerie.
Lorsqu’il marche dans sa ville, Pierre n’est pas obligé de porter un masque. Prudent et altruiste, il s’assure de garder deux mètres avec les gens qu’il croise. il s’accommode de tout ça assez bien.
Pierre entre dans l’autobus le visage recouvert d’un masque fait maison dont il n’est pas peu fier. il est conforme aux normes de la santé publique qui n’oblige pas de se couvrir le visage avec des matériaux spécifiques ou des techniques particulières de confection. Pierre-qui-se-transporte trouve la santé publique correcte, dans les circonstances.
Pierre commence sa journée de travail comme conseiller-vendeur à la quincaillerie. il doit alors suivre les consignes différentes de la CNESSt qui considère que son masque fait maison ne peut suffire à protéger les autres : il doit enfiler un masque de procédure. La CNESSt l’oblige aussi à porter des lunettes de protection ou une visière aussitôt qu’il est près d’un client ou d’un collègue assez longtemps, ce qui arrive toute la journée.
Pierre arrête dans un magasin avant de rentrer chez lui, met son masque de tissu, et se demande pourquoi l’employé devant lui, un être humain semblable, doit porter un masque chirurgical et une visière.
De deux choses l’une, se dit-il: «Ou le masque de tissu n’est pas bon pour protéger les autres, alors la Santé publique devrait changer cette norme, ou il est jugé adéquat pour moi quand je suis dans la rue, dans l’autobus ou dans la quincaillerie où je travaille.»
L’AQMAT est d’accord avec la réflexion de Pierre. C’est une question
de cohérence
et de gros bon sens.
Primo, on doit tout faire pour se tenir à deux mètres de quiconque. C’est encore la meilleure des protections avec le lavage régulier des mains.
Secundo, la Direction de la santé publique et la CNESSt devraient considérer que tout humain qui entre à l’intérieur de la zone des deux mètres devrait se protéger et protéger les autres en utilisant les mêmes équipements de protection.
tertio, si le port d’un masque, quel qu’il soit, est jugé suffisant, on le préfère au masque de procédure qui est plus irritant, moins personnel, mais surtout coûteux pour le portefeuille et la planète puisque jetable.
Enfin, si les lunettes ou la visière ne sont pas jugées comme des protections requises pour la santé et la sécurité des citoyens et des clients en raison du caractère volatil de la propagation du virus, cela devrait être vrai aussi pour les travailleurs comme Pierre.
La gestion du coronavirus évolue, l’information circule entre pays affectés par la pandémie, alors, les normes entourant le port du masque doivent s’adapter.
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                  8 été 2020   AQMAT MAGAzINE
  
















































































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