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Les quincailleries à l’heure des poules
Au Québec, près de 80 municipalités autorisent l’élevage de poules pondeuses en ville. Comment les quincailleries et marchands de rénovation répondent-ils à cet engouement des citoyens ? Tour d’horizon.
A
u début de la pandémie, au printemps 2020, des milliers de poules pondeuses ont été vendues en un temps record dans les 17 magasins BMR liés à Novago Coopérative,
« C’est tellement populaire qu’on commence à prendre de nouvelles commandes pour la livraison de poules pondeuses à la mi-juillet», révèle la jeune femme dans la vingtaine qui observe que cette tendance répond au désir d’achat local, mais aussi au besoin d’autonomie alimentaire et de consommer des produits frais.
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Bien avant la crise sanitaire, en 2017, les ventes de poulaillers clé en main de la marque Urban Burrows ont commencé à être populaires auprès des clients de centres de rénovation Patrick Morin.
«C’est la troisième année que l’on connait un engouement pour nos poulaillers, mais l’an passé, cela a été phénoménal », raconte France Miron, responsable des achats au siège social. «Avec la pandémie, les gens, limités dans leurs déplacements ont plus de temps pour cultiver des légumes et garder les poules ».
Entretemps, plusieurs Montréalais ont quitté la ville pour vivre à la campagne. «On a vu une explosion des ventes dans les secteurs de Prévost, de Chertsey et de Saint-Donat. », précise-t-elle.
Mme Miron estime que le phénomène est là pour durer. «Une fois qu’on goûte à un œuf frais ou une carotte cueillie du jardin, on n’est plus capable de s’en passer », ajoute-t-elle.
Le P’tit conseil de l’AQMAT
répartie sur six régions du Québec. «Cette année, on assiste à une augmentation d’environ 10 à 20 % des ventes de nos poules pondeuses et l’on constate aussi une demande pour des canes, cailles et dindonneaux», explique Nicolas Simon, co-directeur des opérations et des ventes. On note également une hausse des ventes concernant la panoplie d’accessoires pour la fabrication de poulaillers et l’achat de nourriture.
La clientèle varie selon la localisation du commerce. Dans les magasins situés près d’une ville comme Trois-Rivières, des adultes dans la trentaine et des parents d’enfants font l’acquisition de poules urbaines tandis qu’à la campagne, il s’agit plutôt de « gentleman farmers » dans la jeune cinquantaine, observe M. Simon. Même son de cloche du côté de l’Estrie chez la copropriétaire du RONA Waterville et du Centre de rénovation Stanstead, Stacy Boulet, qui a commencé cette année l’élevage de 36 poules pondeuses.
Les poules urbaines sont
fort populaires, mais il faut s’informer auprès de sa municipalité concernant l’acquisition de permis. Différents sites internet donnent de l’information sur la vaccination ou les signes à reconnaître
si la poule est malade.
L’engouement pour les poules urbaines a commencé au Québec, il y a une dizaine d’années, selon Alain Lippé, directeur des ventes et du marketing de Quality Craft qui importe d’Asie les poulaillers Urban Burrows, vendus dans
les quincailleries au Québec.
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