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Travaux de déconstruction de l’ancienne quincaillerie Matériaux Kega BMR de Grande-Rivière.
Écolo
Déconstruction et réemploi :
les leçons d’un projet-pilote en Gaspésie
En Gaspésie, les quatre bâtiments en perdition de l’ancienne quincaillerie Matériaux Kega BMR
de Grande-Rivière, fermée depuis 2019, et un vieux bistro en partie incendié et abandonné depuis 10 ans au centre de Chandler étaient sur le point de disparaître sous le pic des démolisseurs.
À
la toute dernière minute, alors que les appels d’offres pour la démolition étaient déjà lancés, Nathalie Drapeau de la Régie intermunicipale de traitement des matières
Le projet-pilote mené en Gaspésie a permis de démontrer, chiffres à l’appui, les retombées positives de la déconstruction autant sur les plans technique, économique, environnemental que social. Grâce à un soutien financier de 180 000 $ de la Fédération cana- dienne des municipalités, la démarche a été documentée et une boite à outils a été créée pour encourager la pratique.
«Si on avait démoli on aurait payé plus cher en transport et en enfouissement. La déconstruction, oui ça prend du temps, mais on a vendu pour 18 000 $ de matériaux. »
Utile et populaire, le réemploi
Maxime Tardif de l’entreprise MTF et Fils a agi comme contre- maître des deux projets de déconstruction et il n’hésiterait pas à accepter d’autres contrats.
« Le projet a contribué à créer de l’emploi dans la région et à faire rouler l’économie locale, car j’ai dû acheter des outils et louer de la machinerie pour déconstruire. Tout le monde est gagnant avec un projet de déconstruction. »
La déconstruction de quatre bâtiments de l’ancienne quin- caillerie de Grande-Rivière a pris 28 jours. La toiture, les murs et les planchers ont été démontés morceau par morceau.
résiduelles de la Gaspésie (RITMRG) a convaincu les autorités municipales de déconstruire les bâtiments dans le cadre d’un projet-pilote visant à redonner vie aux matériaux.
L’expérience fut un succès sur toute la ligne et le projet est en train de faire école à travers les municipalités et les MRC du Québec.
À bas la démolition
La RITMRG est propriétaire et opératrice du centre de tri des matières recyclables, du site de compostage et du lieu d’enfouissement des déchets des villes de la MRC du Rocher- Percé. La Régie cherche à réduire de 50 % le tonnage vers l’enfouissement provenant des résidus de construction, rénova- tion et démolition.
«Le temps est venu de bannir le mot démolition de notre voca- bulaire, lance Nathalie Drapeau. On est en 2024, il faut arrêter de gaspiller ces ressources-là. Clairement, la démolition n’a plus sa place et il faut se poser plus de questions et devenir plus responsable face à nos décisions. »
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