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souvent on arrive à la quincaillerie parce qu’on a besoin de quelque chose rapidement pour ne pas ralentir les travaux sur le chantier et le produit n’est pas disponible. C’est un irritant. »
La question de l’approvisionnement est aussi soulevée par le président du Groupe Trema.
«Souvent, certains matériaux ne sont pas tenus en stock alors qu’ils sont très utilisés, ce qui nous oblige à faire affaire avec d’autres marchands. C’est le cas notamment pour les attaches de ferme de toit qui sont soit difficiles à trouver ou qui font l’objet de délai trop long. C’est une chose qui pourrait être améliorée d’autant plus qu’on en utilise beaucoup. »
Par ailleurs, le Groupe Trema mise sur l’achat local ayant pris l’engagement auprès de sa clientèle «de favoriser les produits québécois et canadiens que ce soit dans le bois, dans l’isolant, dans le revêtement ou autres. Nous favorisons des produits fabri- qués ici à prix égal ou presque, mais trop souvent on se fait offrir des produits de l’extérieur. Notre objectif est d’encourager les gens de chez nous; ce sont eux qui achètent nos résidences, nos condos ou qui louent les appartements qu’on construit. »
Le web, oui mais...
Les experts soulignent l’importance d’un site internet capable de faciliter le processus d’achat pour les nouvelles générations de constructeurs, mais sur le terrain la réalité est tout en nuances.
« C’est vrai que les jeunes générations sont de plus en plus pré- sentes, mais les plus vieux, ceux qui écrivent encore leur com- mande de matériaux sur un bout de 2 par 4 sont encore bien présents », rappelle Denis Warnett.
Chez Couture Timber Mart, on reconnait d’emblée que les nou- velles générations se fient plus à leurs propres recherches. Mais après ce long chemin parcouru sur le web « souvent un entrepre- neur nous arrive avec des demandes de produits bien précis qui ne sont pas vendus dans nos réseaux de distribution. »
«Récemment, un entrepreneur s’informait au sujet d’une membrane vendue en Europe seulement. En allant plus loin dans l’analyse de ses besoins, on en arrive à la question centrale qui est : que recherchez-vous vraiment? Finalement, cet entre- preneur s’est tourné vers un de nos fabricants québécois qui a su répondre à ses besoins et à moindre coût. »
D’où ce conseil d’ami aux entrepreneurs : «Posez-nous direc- tement des questions sur les produits avant de passer trop de temps sur internet, le soir ! »
N’empêche que les transactions se font de plus en plus via internet et que les solutions technologiques font partie de tous les processus. Chez Couture Timber Mart, trois personnes sont dédiées à ce secteur : un directeur et une coordinatrice s’oc- cupent de l’ensemble du marketing alors que des ressources externes gèrent le volet web.
La livraison dans tous ses états
La livraison se décline différemment dépendamment de l’entre- preneur et des matériaux.
Certains vont préférer aller chercher leurs matériaux eux-mêmes avant de se rendre sur le chantier. Donc, ils s’attendent à être reçus chez leur marchand dès les petites heures du matin ou le soir. Dans le secteur de la peinture par exemple, certains offrent aux professionnels un système de casiers et de clés qui leur permettant de ramasser leur matériel à leur convenance.
« Cependant, la plupart des entrepreneurs n’ont pas l’équipement nécessaire et s’attendent à un service de livraison en hauteur ou autres, ce qui exige des camions-grues et du personnel», précise Nicolas Couture.
Chez Matério, on sait que les professionnels recherchent un service rapide de livraison de 12 à 24 heures. On offre donc quatre rondes de livraison : tôt le matin, en avant-midi, en début et en fin d’après-midi.
«Attention, ce ne sont pas des petits pains chauds que nous vendons; avant de pouvoir faire la livraison, il faut préparer des commandes très variées, lance M. Warnett. »
Le constructeur Jean-Sébastien Tremblay estime que pour la livraison, « les marchands sont bien équipés et malgré les enjeux de pénurie de main-d’œuvre, ils réussissent à bien nous servir. »
Le Groupe Arvisais qualifie de « super » le service de livraison de leurs quincailliers. S’il y avait un point à améliorer, ce serait le suivant : « les livreurs de matériaux doivent être minutieux lorsqu’ils débarquent la marchandise. On ne veut pas que nos matériaux soit livrés brisés. L’exactitude de la livraison est aussi importante.»
PRINTEMPS 2024 • AQMAT MAGAZINE 77
Dossier : Agir en pro pour les pros