Page 56 - AQMAT Magazine Hiver 2024
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  Bien que le développement de nouvelles propriétés soit nécessaire, il n’est pas suffisant pour résoudre la pénurie
de logements. Pour rétablir l’abordabilité du marché
dans les conditions actuelles, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) estime qu’il faudrait bâtir jusqu'à 1,2 million de logements au Québec d’ici 2030.
L
Actualité
 La rénovation du parc existant : la grande oubliée dans la crise du logement
Il n’est plus un secret que le Canada fait face à une demande accrue de logements locatifs. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance, notamment l’accessibilité réduite de la propriété, la croissance continue de la population et le temps nécessaire à la réalisation de nouveaux projets de construction.
es marchés locatifs à travers le Canada ressentent l'im- pact de ces facteurs, entraînant une baisse marquée des taux de vacance qui a atteint un nouveau plancher
de 1,5 % en 2023, contre 3,1 % en 2020 et 2021. Par consé- quent de cette rareté, un quatre et demie dans la région métro- politaine de Montréal en 2024 est passé de 1096 $ à 1190 $ en un an.
De plus, l'augmentation des taxes municipales et des frais asso- ciés aux permis - incluant les coûts indus découlant des trop longs délais pour leur livraison, les coûts croissants des terrains et les frais de développement, les primes d'assurance plus élevées ainsi que les dépenses en main-d'œuvre, en services publics et en chaîne d'approvisionnement ont tous contribué à la pénurie de logements et à des loyers plus chers.
Jusqu’à présent, les efforts pour résoudre la crise du logement ont principalement visé à accélérer la construction de nouveaux bâtiments. Cependant, cette solution peut être lente et coûteuse et ignore une autre solution, sans doute plus accessible : le parc de logements existant au Canada.
Selon les données compilées par la Société canadienne d’hypo- thèques et de logement (SCHL), plus de 80 % des logements locatifs du Canada ont été construits avant l’an 2000. Ces propriétés anciennes nécessitent des rénovations importantes, et les exploitants institutionnalisés sont bien placés pour investir
le capital nécessaire pour les mettre aux normes modernes et offrir des options de logement en complément des nouvelles constructions.
Dans le cadre de la revitalisation et du maintien du parc de logements vieillissant au Canada, aux côtés des propriétaires de multiplex et des organismes de logement, les propriétaires dit institutionnels peuvent contribuer puisqu’ils disposent des programmes et du capital nécessaires pour améliorer et entre- tenir les bâtiments anciens. Contrairement aux petits proprié- taires individuels, les propriétaires institutionnalisés peuvent affronter le contexte de coûts élevés en répondant aux exigences de capital et en veillant à ce que les logements restent fonction- nels, sûrs et attractifs.
En outre, en maintenant le parc de logements existant, les opé- rateurs institutionnalisés prolongent significativement l’offre de logements, ajoutant en moyenne plus de 25 ans à la durée de vie de chaque bâtiment tout en répondant aux normes actuelles.
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