Page 60 - AQMAT Magazine Hiver 2024
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Vibrant plaidoyer sur l’achat canadien par le PDG de «Bien fait ici»
Le président-directeur général du programme « Bien fait ici » a su toucher les cœurs, les esprits et les portefeuilles.
      R ichard Darveau a démontré, par des mots et des images, C’est pourquoi il est primordial que les manufacturiers canadiens
que les Québécois et les Canadiens consomment beau-
coup de produits et de services provenant d’ici. Il suffit de regarder les artistes que nous admirons, les athlètes que nous suivons, et les marques que nous achetons pour constater notre engouement pour ce qui est fait ici. Cette tendance se reflète également à l’épicerie, où les produits locaux sont très prisés.
Mais une question cruciale surgit : pourquoi n’achetons-nous pas davantage canadien en quincaillerie ?
Sa réponse, d’une simplicité désarmante : «C’est parce qu’on ne sait pas ce qui est fait ici. »
Même les conseillers-vendeurs en magasin sont, pour la plupart, incapables de distinguer les produits provenant des États-Unis, de la Chine ou du Canada.
Le sirop d’érable ou une toile d’Emily Carr ou de Jean-Paul Riopelle sont nationalement reconnaissables. La Baie d’Hudson, le Cirque du Soleil ou Lululemon le sont également.
En revanche, un contreplaqué de Colombie-Britannique peut sembler identique à celui de Chine aux yeux d’un amateur. Une pelle fabriquée au Québec ou une feuille de gypse des Maritimes peuvent être confondues avec des produits étrangers. De même, un pot de peinture sud-américain pourrait être pris pour un pro- duit ontarien.
investissent un peu de temps et d’argent pour apposer le logo « Bien fait ici » sur leurs articles accrédités par le programme; ce logo devrait également figurer sur leurs supports de communi- cation : sites web, catalogues de produits, publicités et kiosques d’exposition.
Mais cela ne suffit pas
M. Darveau affirme que les manufacturiers participants – environ une centaine au pays exploitant près de 165 usines – doivent intégrer leur adhésion à « Bien fait ici » (BFI) lors de leurs « pitchs » aux bannières. Ces dernières, avec leurs réseaux de marchands, doivent également être sensibilisées à l’impact de ne pas pri- vilégier les produits manufacturés au Canada, qui respectent à la fois les codes de construction et les normes de santé, de sécurité et de travail.
Ne pas accorder de points ou d’avantages aux produits locaux proposés au détail décourage l’innovation, nuit à la lutte contre les gaz à effet de serre, encourage parfois le travail des enfants, met en péril l’avenir des régions manufacturières et freine la santé financière des gouvernements.
Avec une pointe de sarcasme, il ajoute : «Mais si aucun de ces arguments altruistes et solidaires ne vous convainc, achetez local pour une raison plus égoïste : raccourcir votre chaîne d’approvi- sionnement vous offre plus de contrôle et d’indépendance dans un monde de plus en plus influencé par la géopolitique. »
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