Page 61 - AQMAT Magazine Hiver 2024
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Arguments majeurs défendus par le porte-parole de BFI :
1. Innovation :
La prospérité d’un pays se mesure, entre autres, à l’auge des brevets d’invention enregistrés. Il y a vingt ans, le Canada et la Chine en comptaient un nombre similaire. Aujourd’hui, le Canada n’enregistre que 4000 brevets annuels, contre plus d’un million pour la Chine. Cette tendance met en danger notre nation entre- preneuriale.
2. Environnement :
Importer un produit fini de Chine occupe trois à cinq fois plus d’espace dans un conteneur que d’importer des composants pour assemblage ici. A fortiori, fabriquer un produit entièrement au Canada peut réduire à zéro la dépendance aux conteneurs maritimes. Or, le transport est une des principales sources d’émissions de GES.
3. Conditions de travail :
Si certaines marques internationales dans le vêtement, les articles de sport ou l’électronique ont vu leur réputation ternie en raison de pratiques de sous-traitance douteuses, il est plus que probable que certains produits de quincaillerie ou matériau de construction sont aussi fabriqués dans des conditions de travail moins favorables qu’au Canada.
4. Économie régionale :
Les manufacturiers canadiens génèrent de l’emploi localement, contrairement aux importateurs souvent dépourvus d’effectifs. Par exemple, un manufacturier peut employer 10, 50 ou même 250 Canadiens, créant un impact majeur.
5. Finances publiques :
Un manufacturier canadien génère des revenus fiscaux non seu- lement avec les taxes qu’il paie, mais aussi via les impôts prélevés sur les salaires de ses employés. Chaque dollar d’importation rapporte environ cinq fois moins dans notre économie que l’acti- vité manufacturière en produit.
6. Chaîne d’approvisionnement :
Les fabricants et bannières doivent intégrer la notion de coût global pour comparer les prix des produits locaux et importés. Le taux de change représente une variable, la non-qualité a un coût, les délais de livraison aussi. Ils doivent être pris en compte.
Place à la mobilisation en chaîne
M. Darveau a souligné l’importance de mobiliser les acteurs publics et privés pour relever ce défi. Il s’est engagé à convaincre le gouvernement du Canada de devenir un partenaire actif du programme. Lire à ce sujet sa lettre aux chefs de parti en pages 52-53.
Avec son équipe, il entend également développer une trousse permettant aux marchands de former leurs conseillers-vendeurs sur l’origine des produits.
Pour que le Canada soit consommé en quincaillerie, le logo « Bien fait ici » doit devenir omniprésent.
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Pour que le Canada soit aussi consommé en quincaillerie, il faut que le logo « Bien fait ici » soit en vue sur les produits accrédités, sur les publicités des manufacturiers, sur les sites web des groupements partenaires. Il faut aussi que commence
à s’exercer, comme aux États-Unis, une certaine discrimination des produits domestiques au moment des approvisionnements.
Dès sa sortie de conférence, Richard Darveau a répondu, à froid et en anglais, à quelques questions posées par Michael McLarney, président de Hardlines.
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