Page 98 - AQMAT Magazine Automne 2022
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Vers de nouveaux paramètres pour favoriser l’efficience et le bonheur des employés de l’AQMAT
Mot du conseil d’administration
À sa réunion du 28 septembre, le conseil d’administration de l’AQMAT s’est penché sur les nouveaux paramètres à mettre en place dans le cadre d’une politique liée à l’emploi pour les employés de l’association tant l’environnement de travail a changé.
D’
abord, pour un cabinet d’avocats comme celui où je suis associé tout comme pour un organisme
et le tour était joué. Incroyable à quel point les relations de travail ont changé depuis la quinzaine d’années que
je pratique !
Le premier grand bouleversement survient avec la montée du télé-travail. Il s’agit
là d’un sujet extrêmement important
pour les employés qui ont des attentes parfois importantes à cet égard et ce même préalablement à leur embauche. Les enjeux que génère le fait de travailler de la maison et du café du coin sont très incidents en termes de productivité des individus, de leur engagement envers l’organisation. Au final, c’est toute
la cohésion de l’équipe qui en jeu, sa culture.
L’horaire flexible relève de la même dissociation : si l’employeur a légalement le droit d’imposer à quelle heure commence et finit le travail de son employé, dans les faits, ce dernier fait passer bien devant ses conditions qui peuvent être par exemple l’heure de la garderie, les pics de congestion routière, des activités de loisir à plages fixes, etc.
Avec la frontière abattue entre le temps et l’espace qui séparaient autrefois
le travail de la vie personnelle,
il y a également lieu de considérer des mesures pour ne pas tomber dans l’hyperconnectivité.
La réduction, voire l’abolition de la
plupart des rôles intermédiaires, crée
une pression sur les effectifs qui n’ont pas tous les qualités pour réussir dans
le multi-tâches, d’où la nécessité d’allouer plus qu’avant du temps et de l’argent
au perfectionnement continu.
Bref, avec la Direction et mes neuf collègues du CA, de bien bons et longs échanges à prévoir dans les semaines
et mois à venir si on veut en arriver
à créer et mettre en place une politique-cadre des ressources humaines, voire un manuel de l’employé à partir
du 1er janvier 2023. Et c’est ce que
je veux, au point d’en faire mon premier engagement comme président de conseil !
Me Olivier Lessard
Avocat, associé LJT Avocats
patronal tel l’AQMAT, il faut souligner
que la grosse part du budget va aux ressources humaines. Ni l’un ni l’autre n’avons vraiment d’inventaire, de machinerie, non plus de magasin. Normal, donc,
de se préoccuper en particulier de la variable RH.
Deuxièmement, les salaires s’annoncent inflationnistes pour plusieurs années
à venir, le déclin de la population active donnant un net avantage aux employés sur leurs employeurs. Donc, la part
des finances qu’occupent déjà les RH augmentera proportionnellement plus encore.
Enfin, la réalité en milieu de l’emploi
milite ne faveur de l’équité, de l’inclusion et d’une diversification que doit
y nécessairement prendre en compte tout employeur. L’AQMAT, une organisation plus exposée que nous, entreprises dans le privé, est forcée à l’exemplarité aux yeux de ses membres et des publics extérieurs.
Il n’y a pas si longtemps, on offrait un salaire, un horaire, une assurance, quelques semaines de vacances,
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