Page 11 - AQMAT Magazine Printemps 2021
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  des conseillers qui en savent plus qu’eux. Mais si le spécialiste des pesticides ou des portes et fenêtres
ou de la plomberie ne travaille que 35 heures par semaine, il y a une chance sur deux qu’il ne soit pas présent lorsque l’horaire est long et étalé sur les sept jours de la semaine.
Le mot « reconnaissance » veut dire deux choses. Les deux méritent notre attention.
Au premier degré, il convient de reconnaître le problème : nous vivons une pénurie de main-d’œuvre
plus aiguë que jamais.
L’AQMAT va se battre, possiblement seule, mais va tout de même défendre ses marchands dans cette quête pour des horaires de commerce qui prennent mieux en compte les besoins des propriétaires-marchands et de leurs employés. Notre argumentaire sera à la fois humain, sociétal et financier :
• humain : les employés des commerces au détail sont d’abord des citoyens, des pères et des mères, des fils et des filles qui méritent une vie équilibrée. À défaut, ils seront de moins en moins nombreux et nombreuses à vouloir travailler en quincaillerie ;
• sociétal : la communauté desservie par une quincaillerie,
au fond, est constituée de citoyens qu’il faudra sensibiliser au fait que les services essentiels que leur procure leur quincaillerie locale sont possibles au prix d’offrir une qualité de vie aux travailleurs de ces commerces ;
• financier : enfin, nous allons démontrer aux opérateurs que le résultat net de leurs affaires sur six jours au lieu de sept sera plus positif pour la simple et bonne raison que
le budget du consommateur ne varie absolument pas
en fonction du nombre de jours d’ouverture de leur quincaillerie alors que les frais d’opération diminuent et que le fléau des vols et des fraudes s’en trouve ainsi mieux jugulé.
L’AQMAT devra alimenter un esprit de solidarité entre ses membres afin que tous rament à la même vitesse et dans la même direction sur la question des heures et des jours d’ouverture.
Quant au manque de matériaux et à leurs prix en montagnes russes, ils doivent aussi être reconnus comme un enjeu auquel il faut faire face.
On ne peut pas subir la situation éternellement et demeurer dans la posture de la victime. Il faut agir. Il faut convaincre l’État qu’il a aussi un rôle à jouer pour assurer à l’écosystème de la construction un approvisionnement en bois et autres matériaux plus régulier, d’où l’espoir que les
prix seront plus régulés et leur volume plus régulier afin de pouvoir faire
face à n’importe quelle période
de pointe à l’avenir.
Au second degré, il faut reconnaître nos employés au sens, cette fois, plus empathique du terme.
Cela implique un sentiment profond et sincère.
 Si je disais plus haut qu’il faut
« penser » aujourd’hui à nos employés
qui, comme les travailleurs de la santé ou
ceux des épiceries et des pharmacies, sont au front
depuis un an, j’élève le ton d’une octave pour vous inviter
à les « panser », c’est-à-dire prendre plus que jamais soin d’eux, de leur physique fatigué, de leur état mental fragilisé.
Prenons chaque jour le temps de remercier nos employés pour l’engagement avec lequel ils accomplissent leur boulot depuis le jour un du déclenchement de cette pandémie.
Gardons aussi un peu de temps de qualité pour réfléchir à des solutions concrètes dans le but d’appréhender ces deux autres crises, celle de la main-d’œuvre
et celle des matériaux.
Trouvons, pour elles aussi, les bons vaccins et administrons-les. Tous ensemble !
Richard Darveau
Président et chef de la direction
450 646-5842, poste 225 | rdarveau@aqmat.org
À ne pas manquer sur AQMAT.org : une lettre urgente au premier ministre du Québec au nom des membres.
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