Page 102 - AQMAT magazine Printemps 2020

L
Actualité
décapants et substances toxiques :
de nouvelles données pour guider
les consommateurs
une étude américaine dresse un premier bilan
Les substances chimiques utilisées dans les décapants à peinture destinés
à des travaux résidentiels font partie de ce lot, notamment le dichlorométhane (chlorure méthylène).
es clients sont de plus en plus informés, et surtout, plus nombreux à faire attention aux produits qu’ils utilisent, tant pour leur santé que pour l’environnement.
L’Environmental protection Agency (EpA) américaine a statué en mars 2019 que la vente aux consommateurs de produits contenant du dichlorométhane serait interdite aux États-Unis.
Les détaillants disposaient alors de 180 jours pour retirer ces produits de leurs tablettes. C’est qu’il y a eu au moins 53 morts liés à son utilisation (fort probablement en raison de manque d’aération) chez nos voisins du sud depuis 1976.
plus encore, de grands détaillants comme Lowe’s, en 2018, avaient pris de l’avance sur le gouvernement américain en retirant progressivement tous les produits à base de dichlorométhane (DCM) et d’une autre substance, le nMp un autre solvant.
Le DCM était le décapant le plus efficace et le plus performant, il est encore d’ailleurs utilisé par les professionnels qui suivent attentivement les consignes de sécurité accompagnant son utilisation.
Ici, aucun décès, ni interdiction, ni rappel de santé Canada, c’est pourquoi on trouve encore quelques produits décapants qui en contiennent.
Mais l’intégration des deux marchés fait en sorte que les décisions de l’un affectent nécessairement les choix de l’autre, et la plupart des marques vendues au détail au Canada utilisent désormais des substances chimiques de substitution. Il ne reste que quelques détaillants qui vendent des produits contenant du dichlorométhane.
Les substances de substitution
si certains des produits ont meilleure mine que le fameux DCM au palmarès des indices de toxicité, ils ne sont pas sans problèmes.
La Toxics Use Reduction Institute (TURI), de l’Université du Massachussetts à Lowell, a fait paraître les conclusions de son étude Assessment of safer and Effective Alternatives for Coating Removal products à la fin janvier 2020.
L’institut universitaire travaille avec des entreprises qui souhaitent remplacer des substances dangereuses dans leurs produits par des substituts plus sûrs, pour la santé humaine et pour l’environnement.
son rapport montre en effet que plusieurs fabricants ont remplacé le DCM par d’autres produits chimiques dont la toxicité demeure élevée. Ces produits en circulation sont le toluène, le méthanol, le xylène, l’éthylbenzène, le diméthylformamide (DMF), entre autres.
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