Page 68 - AQMAT magazine Printemps 2020
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Le président du conseil
a donné le ton à la soirée
« On va vous parler beaucoup d’histoire ce soir. Moi, c’est de l’avenir sur lequel
je veux vous dire deux mots. » C’est ainsi que Dominique Bélanger, propriétaire- marchand de quatrième génération, président du conseil d’administration,
a ouvert le Gala Reconnaissance AQMAT, le 7 mars dernier. Voici de larges extraits de son allocution de bienvenue.
«Quand l’AQMAT est née, alors appelée le Club des marchands de bois, c’était la Deuxième Grande Guerre. Certes, on ne
subit pas de conflit aujourd’hui. Mais on est ici au moment où commence à sévir le coronavirus, surtout en Asie. Ce qui fait que les usines sur lesquelles on se fit, peut-être trop, marchent au ralenti là-bas.
Ce n’est pas la guerre, mais ce n’est la paix non plus. Les manifestations des Premières nations dont on fait les frais ne sont pas paisibles. Nos relations avec la Chine non plus. Celles avec les États-Unis sont pour le moins instables.
Bref, l’avenir à court terme, je parle du printemps et de l’été, s’annoncent difficiles.
Si on se projette plus loin, on nous parle de ralentissement économique, voire de récession.
Et j’ajoute une couche de plus, pas la moindre: le monstre web tentaculaire, avec ses algorithmes qui éloignent les clients de nos magasins, qui encouragent les plus bas prix possibles, donc la non-qualité, sans oublier les pirates informatiques, dont plusieurs ici dans la salle ce soir ont été victimes.
Alors, que faire? Que faire ensemble?
Avec la permanence de l’AQMAT et un consultant, on vient d’entreprendre une réflexion stratégique. L’idée est de trouver ce que notre association peut faire mieux que nous tout seuls. En tout cas, mieux que les uns contre les autres.
J’ignore sur quoi nos travaux vont aboutir; il faut être ouverts et à l’écoute.
J’ai quand même une certitude. Celle de croire plus que jamais que l’avenir est entre nos mains.
Je constate que les marchands, tout comme les fabricants, font des efforts pour devenir plus en contrôle de leurs affaires. J’ose dire plus indépendants.
On se dirige peut-être vers une industrie avec moins d’intermédiaires. Plus productive. Plus écologique aussi...
Dans cette perspective, je suis très enthousiaste face au programme «Bien fait ici» qu’on a lancé il y a un an.
Selon moi, plus on va avancer tissés-serrés avec nos manufacturiers locaux, moins on sera vulnérables. On sera plus agiles. On sera mieux positionné face aux consommateurs de l’avenir qui, seront de plus en plus nombreux à chercher des produits spécifiques et des services personnalisés.
Bref, on a peut-être 80 ans d’âge sur notre acte de naissance, mais je me sens jeune. Je vous vois en forme.
Je veux m’inspirer des pionniers autant que de nos enfants. Et c’est pourquoi je n’hésite pas à vous souhaiter longue vie! Et à l’AQMAT, rien de moins que d’être centenaire!»
68 pRInTEMps 2020 AQMAT MAgAzine
8e Gala Reconnaissance