Page 38 - AQMAT magazine Hiver 2020
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• les matériaux reliés aux infrastruc- tures, que ce soit les géotextiles, les aciers d’armature, les alliages structuraux d’aluminium vont voir une belle croissance dans les pro- chaines années ;
• au niveau des projets de rénovation, l’ameublement, le mobilier de télé- travail, on ne sera pas surpris d’ap- prendre que ce sera en croissance et pas que temporaire ;
•lesmobiliersd’extérieurégalement.
Le webinaire a aussi pointé du doigt d’autres enjeux :
• la révision des normes de construction pour harmoniser leur application partout au Québec et au pays ;
• la modification du processus de conception pour offrir une plus grande latitude aux concepteurs et ingénieurs pour adapter, adopter les nouveaux matériaux, des nouveaux procédés et également ;
Le Québec possède plusieurs intrants à la fabrication de matériaux
• la mise en place de programmes
• la création d’un bureau de
de construction, mais un trop faible volume est transformé localement
concurrence pour assurer la légalité, Présence sur le marché de produits contrefaits (tolérés)
de maillage entre les entrepreneurs Obstacles majeurs pour l’accès
la conformité des produits qui entrent 35% de l’empreinte carbone du Québec et 2 millions de tonnes de résidus
de la construction et les manufac-
aux marchés publics, entre autres:
(de construction, rénovation, démolition) sont issus de la filière Construction sur le marché canadien pour éduquer
- Connaissance limitée des nouveaux turiers, pour stimuler le dévelop-
n’en est pas un dans notre secteur d’activité, il y a cependant un certain nombre
Ces mêmes programmes tendent à créer des surcapacités de production à l’étranger
d’autres obstacles qui empêchent de croître, de saisir les opportunités.
associés (dumping) pour les producteurs Le webinaire en a identifié quelques-uns.
Bâtiment durable (p. ex. : carboneutre...) : une tendance de fond qui s’appuie sur
(p. ex. : acier...) et comprennent des risques
Crises sur la ligne de productiopnlu.sieurs axepsateschnroelovgeiqnueisr, inecnluanatr:rière, pré-COviD-19. réduction de l’empreinte carbone,
de juillet 2018 à juillet 2019 selon la SCHL. On sait que le leadership de l’État dans
Pour beaucoup d’entreprises, il y avait il faut apprendre de la crise. On a eu des salubrité (purification de l’air), gestion de
les marchés publics, tout ce qui est des
au Canada (dont 41% au Québec et en Ontario)
une pénurie de main-d’œuvre qui était persistante avant la COviD-19 et qui s’est accentuée. Cette réalité, combinée à un désintéressement des jeunes pour le secteur de la fabrication, puis tous les métiers techniques, fait mal à notre secteur.
Les obstacles à l’automatisation au niveau de la ligne de production, ça a toujours été un défi au Québec. Notre productivité n’est pas nécessairement au niveau qu’on souhaiterait, surtout quand on se compare à d’autres grandes nations manufacturières. Donc, cette réalité de passer à la prochaine étape en termes de productivité et d’automatisation et de numérisation, c’est un des grands défis qu’on vit aujourd’hui.
L’attitude ambivalente face à l’investis- sement privé et au risque des entrepre- neurs québécois.
La vulnérabilité de la chaîne manufac- turière. La réalité est qu’on a une chaîne qui a été fragilisée. On sait qu’on a des vulnérabilités importantes, entre autres au niveau du transport des marchandises.
L’urgence de réorientation stratégique des entreprises, disons qu’on ne peut
marchés plus traditionnels qui ont été semi et numérique (lot, M2M...)
réformes, des aspects conDtreapclutsu, leslsin,vedsteisseurs industriels sont parmi
de matières premières
l’énergie (efficacité et production B2G)
paralysés, des marchés où on avait des dif- ficultés à investir, des difficultés à acheter, des manques d’approvisionnement. il faut trouver des façons d’éviter ces perturba- tions dans le futur et trouver de nouvelles occasions pour avoir des collaborations à travers l’écosystème et arrêter de travailler tout le monde en silo.
Dernier détail, la déstructuration du secteur privé. Les marchés publics ont dû prendre la place pour relancer les inves- tissements. Les investissements privés au Québec étaient largement inférieurs au reste du monde. On s’est replié et ça nous a fait particulièrement mal.
les plus actifs (matériaux) depuis le début appels d’offres, prendre en considération
la
Enjeux de la filière
matériaux par les acheteurs Ledéveloppemlenstectlo’andospotiomnmdeamteatuérriasuxe(tp.aeux.s:sécio;logique,écoénergétique,locapl...e)ment de nouveaux-Ppeurdoedpurisietseneconmptedelanotion
et l’adoption de nouvelles approches (bâtiment vert, bâtiment intelligent, efficacité énergétique, de durabilité
modèle circulaire) deviennent urgents.
répondant aux besoins réels des
(au détriment des fournisseurs locaux)
secteurs de la construction.
Pénurie RH qui s’accélérait avant la pandémie.
Pourrait être résorbé par une accélération
Tendances mondiales à suivre de près
de l’automatisation (p. ex. : 3D, BIM, drones...), Forte demande pour les matériaux de la construction modulaire (préfabrication)
Des gisements d’opportunités à sai
Toutefois, la lenteur, voire l’inertie systémique
à l’adoption d’innovations, du côté de la demand (ex.: disparités entre entrepreneurs ) et du côté
construction stimulée par un essor du et les reconversions professionnelles. marché de la rénovation
De grands projets d’investissement
Filières innovatrices en ce qui a trait aux matériau
dans les matériaux qui impliquent de plus en plus une dimension de développment durable (p. ex. : ciment «vert»...)
is d’ingénierie, passerelles en aluminiu
Si le problème de la liquiPdrogiratmémeds da’infrnastsrucltueresr: oéléumegnt celé que vivent nombre de manufacturiers
des relances économiques nationales
de l’offre (ex.: codes de construction
et règlements attenants)
L’investissement en construction résidentielle au Québec est en hausse constante depuis
la reprise des activités au mois de mai 2020 alors qu’elle accusait une diminution de 1% des mises en chantier de juillet 2019 à juillet 20 en comparaison avec la période précédente
de la crise sanitaire. les réalités des entreprises, avoir des
sir
(p
. ex.:
bo
De plus, ≈ 450G$ de mégaprojets industriels et d’infrastructures demeurés actifs (juin 2020)
Exportationspost-COVID-19 très dynamiques.
appels d’offres qui ne sont pas unique-
Par contre, exposition forte au marché des États-
et enjeux d’accès aux programmes d’infrastructu ment basés sur le prix, d’aller même en
canadiennes hors Québec pour les entreprises amont des appels d’offres, pquéisbécdoeisense pas
juste considérer que c’est au moment de
Ruptures/retards d’approvisionnement généralisés
l’appel d’offres qu’on doit faire des choix, mais avant même que les appels d’offres sortent, de dire «c’est quoi la grande volonté gouvernementale ? ».
veut-on permettre l’innovation dans notre secteur ? veut-on l’encourager ? Si oui, pouvons-nous avoir des appels d’offres qui soient alignés avec ça? Si on veut favo- riser certains matériaux, si on veut favoriser
Produits favorisant la transition durable
• Bois d’ingénierie
(structurel et non structurel)
• Systèmes architecturaux
(modules préfabriqués)
et électromécaniques (p. ex. : CVC)
• Valorisation des résidus
et des déchets (modèle circulaire)
• Produits divers en aluminium destinés à la construction des bâtiments
Matériaux reliés aux infrastructures
• Géotextiles
• Acier d’armature
• Alliages structuraux d’aluminium
Produits de rénovation et d’ameublement
• Mobilier de télétravail
• Mobilier d’extérieur
Autres
• Transformation locale des ressources naturelles (matériaux de construction à forte valeur ajoutée)
• Ressorts (p. ex. : matelas)
• Fils galvanisés (qualité industrielle) • Cornières
Gisements d’occasions au Québec
38 hiver 2020 AQMAT MAgAzine
Dossier
Du Juste-à-temps au Juste-au-cas
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