Page 48 - AQMAT magazine Hiver 2020
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il faut savoir qu’on obtient ce qu’on mérite en Asie: si on ne maintient pas la même rigueur et la même discipline, ils vont nous envoyer n’importe quoi !
Croyez-vous tout de même à l’achat local ?
Pour l’agroalimentaire, absolu- ment. Pour les produits industriels où il y a transformation incorporant
des matières comme le plastique, l’acier, le métal, l’aluminium, c’est plus complexe.
Les infrastructures ont disparu, il se trouve peu de grappes nécessaires à la fabrica- tion de moules ou d’extrusion de pièces de plastique, pour le traitement thermique, le formage, le découpage, le polissage, le maillage, l’assemblage en Amérique du Nord. Ou si elles existent, elles sont hors de prix : le moule qu’on va payer 2 000 $ en Asie, ici, il est rendu à 100 000$; le même moule va prendre deux semaines en Asie, mais ici, six-sept mois.
Donc, il faut travailler avec les fournisseurs qui, peu importe où ils se trouvent, béné- ficient encore des infrastructures qui per- mettent à A. richard d’obtenir les meilleurs coûts de revient au monde pour desservir les clients à temps et à moindre coût.
2025, c’est l’année où vous allez quitter. Est-ce bien cela et pourquoi ?
Je viens tout juste d’être nommé responsable des acquisitions stratégiques pour le groupe afin
de renforcer la marque A. richard et représenter un seul arrêt pour le client.
On vise une croissance de 8% par année pendant cinq ans, ce qui équivaut
à presque doubler le chiffre d’affaires. Sans acquisitions, ce serait impossible.
Mais en 2025, j’aurai alors atteint la satisfaction d’avoir accompli mes missions, cela après 42 ans de loyaux services et je pense que je serai alors au maximum de mes capacités intellectuelles. il sera alors inévitable d’embaucher un nouveau dirigeant.
J’ai l’intention de demeurer administrateur et souhaite agir en coach pour la relève.
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48 hiver 2020 AQMAT MAgAzine
Entrevue présidentielle