Page 75 - AQMAT magazine Hiver 2020
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Virage écologique
Les écocentres. Ces sites où consommateurs et entrepreneurs se donnent
bonne conscience écologique en venant y abandonner leurs surplus de chantiers.
n sait bien que la plupart de ces maté- riaux encore neufs, encore utiles, ne reprendront jamais du service.
Laissons de côté la question des rebuts de démolition, feuilles de gypse contaminées, tuyaux rouillés, bols de toilettes très usagés. Parlons de ces planches encore neuves, mais de trop, de cette boîte de clous à peine entamée, de ce paquet d’isolant qui pourrait tellement servir.
Au fond, évoquons l’économie circulaire. Loin d’une mode, le concept va définir de plus en plus nos manières de produire, de distribuer, de vendre et de jeter, ou de ne plus jeter les objets.
Notre industrie est exemplaire pour la peinture: on récupère, on recycle, on revend. On est pas mal pour les piles et les ampoules. Mais dans l’opinion publique, on est perçus comme les champions du gaspillage.
O
Certes, on peut trouver dans le
coin de toute quincaillerie des retailles
du centre de coupe qui seront offertes en solde
à ceux qui veulent s’installer une tablette. Ça reste des actions assez artisanales.
Pendant ce temps, iKeA a lancé le programme «Flambant usagé ». Les gens photographient leur meuble, iKeA leur accorde des points, ils le déposent au magasin et obtiennent un crédit.
Si un consommateur achète deux palettes de briques et qu’il lui reste la moitié d’une palette, ce serait bien qu’au lieu de déposer ces briques neuves à l’écocentre, qu’il puisse se rendre au centre de rénovation où on lui accorderait un crédit sur de futurs achats, et où ses briques pourraient être revendues tel quel.
La rentabilité d’une telle opération n’est pas directe, elle peut même coûter plus qu’elle ne rapporte si on prend le rendement par pied carré comme seul indicateur. Les dividendes indirects, en revanche, ont un poids payant, que ce soit sous forme de nouvel achalandage, de fierté des employés, de ser- vice à la communauté, de bilan social du commerce, etc.
Un heureux mélange
de marchands, de fabricants et d’experts venait ponctuer chacun des blocs d’échanges. On voit ici Philip Beauchesne de Polyform, Bruno Demers de l’Association Architecture sans frontière et
Nicolas Simon de la coopérative Novago.
Congrès des Décideurs
Extrait du témoignage d’un commanditaire
Voir vidéo sur www.aqmat.org/congres-des-decideurs/
« C’est important de mentionner qu’au niveau du développement durable, d’ici 2025, 100 % de nos produits vont être de provenance de matière recyclée, du moins 100 % recyclables ou réutilisables... On va aussi réduire de 50 % l’apport dans nos contenants ou nos emballages de plastique d’origine fossile. Et en contenu, on a des objectifs stricts au niveau des produits néfastes, surtout pour les solvants. Depuis 2016, aucun de nos produits ne contient de toluène. On s’en va de plus en plus vers des scellants et des adhésifs à base de polymère.»
hugo rouillard, Directeur, comptes nationaux - LePAGe
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