Page 30 - VISION MAGAZINE PAYS BASQUE 2021 2022 LISEUSE
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VISION
Maider Arosteguy
« Biarritz doit rester une destination de tourisme choisi »
Première femme élue à la mairie de Biarritz, Maider Arosteguy défend avec
conviction une certaine conception du tourisme pour sa ville. Entre valorisation
du patrimoine et offre de qualité, Biarritz s’inscrit en opposition avec le tourisme
de masse et ses dérives entrevues l’été dernier, conséquences du déconfinement
sanitaire. Rencontre avec Madame le Maire avant une nouvelle saison qui
s’annonce chargée.
ongtemps Biarritz a été associée à ses bains
de mer et ses têtes couronnées. La vague
Lsurf lui a donné une image sportive et, depuis
quelques années, l’ancienne citée impériale est
même devenue une destination à la mode avec
l’éclosion de concept stores et l’arrivée de jeunes
chefs étoilés qui revisitent la cuisine basque.
En gagnant une heure depuis la création de la LGV
Atlantique, Biarritz n’est plus désormais qu’à quatre
heures de la capitale. De quoi séduire une clientèle
extrarégionale qui investit à chaque week-end
prolongé le quartier des halles ou les rues de Bibi-
Beaurivage dominant la Côte des Basques.
Après une année d’incertitude et de mesures
sanitaires, la cité balnéaire se prépare une nouvelle
fois à devenir l’attraction de la Côte basque à la veille
de l’été : commerces et restaurants se mettent en
quatre pour être fin prêts à accueillir le retour des
estivants. De 25000 habitants l’hiver, la ville s’apprête
à passer à plus de 100000 habitants l’été.
Vision : Il y a eu beaucoup de monde l’été dernier
sur la Côte basque, la dernière saison a été très
dynamique. Pensez-vous que la crise Covid a
modifié les habitudes des Français et que cela
profite à une destination comme Biarritz ?
Maider Arosteguy : Il y a des aspects positifs avec
cette affluence inédite, les gens se replient sur des
destinations nationales puisque les frontières sont
fermées. Mais d’un autre côté, on est dans une
sur-affluence. Ce n’est pas le tourisme que nous
défendons : nous avons toujours lutté contre le
tourisme de masse et plus encore aujourd’hui avec
le phénomène d’industrialisation des locations
de meublés, façon Airbnb, qui fait que ça revient