Page 40 - La Provence 2017

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Cotignac,
une destination spiRituelle
Qu’il s’agisse de pèlerinage, d’intérêt pour le patri- moine et la culture reli- gieuse ou d’un besoin de
se ressourcer, le tourisme spirituel est une forme de tourisme, une pratique en devenir. En Provence Verte, il s’ap- puie sur des sites cultuels majeurs, mais aussi sur des espaces naturelle- ment paisibles propices au bien-être.
SANS COTIGNAC, VERSAILLES NE SERAIT JAMAIS SORTI DE TERRE
S’il est un lieu en Provence Verte où la petite histoire rencontre la grande, c’est bien Cotignac. En effet, c’est à ce lieu que l’on doit la naissance de Louis Dieudonné de Bourbon, Roi de France et de Navarre, plus connu sous le nom de Louis XIV ou encore le Roi Soleil. En effet, après plus de 20 ans de mariage, ses parents n’ont toujours pas d’en- fant. Voici dans les grandes lignes l’his- toire qui nous a été laissée par l’abbé Fiacre, religieux Augustin. Dans la nuit du 3 novembre 1637, le frère a une vi- sion de la Vierge Marie. Elle s’adresse à lui en ces mots “... voilà la même image qui est à Notre-Dame des Grâces en Provence et la façon de l’église”.
Après des recherches, le frère reconnaît un tableau qui se trouve au sanctuaire de Cotignac. Il s’exécute, fait ces neuvaines au nom de la Reine : une à Notre- Dame de Grâces, une à Notre Dame de Paris et une à Notre Dame des Victoires. Moins d’une année plus tard, le 5 Septembre 1638, naît Louis Dieudonné Dauphin de France et de Navarre. Pour remercier Marie de sa naissance le 21 février 1660, accompagné de sa mère et en route pour se marier à Saint Jean de Luz, Louis XIV vient rendre grâce à Cotignac.
LE SANCTUAIRE DE LA SAINTE FAMILLE
Le 10 août 1519, comme à son accoutumée, un bûcheron, Jean de la Baume, commence sa journée par prier au Mont Verdaille. Une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie et l’Enfant Jésus dans ses bras, qu’entourent Saint Bernard de Clairvaux, Sainte Catherine martyre et l’Archange Saint Michel. Elle s’adresse alors à Jean : « Je suis la Vierge Marie. Allez dire au Clergé et aux consuls de Cotignac de me bâtir ici-même une église, sous le vocable de Notre- Dame de Grâces : et qu’on y vienne en procession pour recevoir les grâces que je veux y répandre ». Doutant ou non, le fait est que le bûcheron garda
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Carte p.50