Page 7 - tmp
P. 7

Le plan Griffon.






               Profitant d'une certaine confusion côté Alliés, Hitler a confié au commando
               Waffen-SS Skorzeny la mise en oeuvre d'une opération spéciale : le plan "
               Greif " ( Griffon ). Celui-ci consiste en la prise d'au moins deux ponts de la
               Meuse par une brigade infiltrée dans le camp allié. Ces soldats,vêtus

               d'uniformes américains et équipés de matériel US volé, sont chargés de
               brouiller les pistes au sein même des unités de GI's en lançant de fausses
               rumeurs, notamment à propos d'un éventuel enlèvement du général
               Eisenhower aux alentours de Paris. Si le plan fonctionne dans un premier

               temps, plusieurs détails alertent rapidement les militaires américains qui
               décident alors d'intensifier les contrôles d'identité au sein de leurs unités.
               Ainsi, il devient d'usage que les soldats suspects soient questionnés sur des
               sujets bien américains tels que le base-ball ou le nom du chien du président

               Roosevelt.

               A la fin du mois de décembre, force est de constater du côté allemand que la

               revanche tant espérée est loin d'être une réussite. La Meuse s'avérant
               infranchissable, toutes les forces ont été orientées vers Bastogne. Et, malgré
               cela, après une semaine de Noël passée à batailler, la ville revient aux mains

               des Américains. Le mois de janvier laisse s'installer le gros de l'hiver. Le
               froid est glacial mais le temps radieux permet à l'aviation alliée d'imposer
               toute sa supériorité. L'armée allemande lance quelques dernières tentatives
               réussies mais alors inutiles; elle a épuisé toutes ses forces. Le bilan est lourd

               pour les deux camps mais les pertes du côté des Allemands sont
               irremplaçables.

               Le temps est venu pour Hitler de faire reculer doucement ses troupes. La

               bataille des Ardennes prend fin. C'était un coup de poker. Le dernier atout
               du Führer. Un échec.

               Responsable de rédaction :


               Mme M. Biard
   2   3   4   5   6   7