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Le plan Griffon.
Profitant d'une certaine confusion côté Alliés, Hitler a confié au commando
Waffen-SS Skorzeny la mise en oeuvre d'une opération spéciale : le plan "
Greif " ( Griffon ). Celui-ci consiste en la prise d'au moins deux ponts de la
Meuse par une brigade infiltrée dans le camp allié. Ces soldats,vêtus
d'uniformes américains et équipés de matériel US volé, sont chargés de
brouiller les pistes au sein même des unités de GI's en lançant de fausses
rumeurs, notamment à propos d'un éventuel enlèvement du général
Eisenhower aux alentours de Paris. Si le plan fonctionne dans un premier
temps, plusieurs détails alertent rapidement les militaires américains qui
décident alors d'intensifier les contrôles d'identité au sein de leurs unités.
Ainsi, il devient d'usage que les soldats suspects soient questionnés sur des
sujets bien américains tels que le base-ball ou le nom du chien du président
Roosevelt.
A la fin du mois de décembre, force est de constater du côté allemand que la
revanche tant espérée est loin d'être une réussite. La Meuse s'avérant
infranchissable, toutes les forces ont été orientées vers Bastogne. Et, malgré
cela, après une semaine de Noël passée à batailler, la ville revient aux mains
des Américains. Le mois de janvier laisse s'installer le gros de l'hiver. Le
froid est glacial mais le temps radieux permet à l'aviation alliée d'imposer
toute sa supériorité. L'armée allemande lance quelques dernières tentatives
réussies mais alors inutiles; elle a épuisé toutes ses forces. Le bilan est lourd
pour les deux camps mais les pertes du côté des Allemands sont
irremplaçables.
Le temps est venu pour Hitler de faire reculer doucement ses troupes. La
bataille des Ardennes prend fin. C'était un coup de poker. Le dernier atout
du Führer. Un échec.
Responsable de rédaction :
Mme M. Biard