Page 33 - Miami
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musées, à l’instar de la présentation de la collection automne-hiver 2017–2018 dans la cour Marly du Louvre. Des opérations qui prolongent l’intimité de la marque avec l’art, union désormais consacrée par la Fondation Louis Vuitton.
Au-delà de la visibilité que cela offre aux enseignes et de l’image que cela leur confère, on peut pousser l’ana- lyse encore plus loin, comme le fait Jean-Noël Kapferer, professeur à HEC Paris et coauteur de Luxe oblige (éd. Eyrolles) : « Après les égéries qui tirent vers l'éphémère, il faut redonner du fond, du durable, du non commercial. D'où cette volonté des marques de se référer à l'art (...). Le luxe cherche à justi er son prix et se différencier des marques qui l’imitent en disant : Je suis de l’art. »
Louis Vuitton et l’art
À la demande de la Maison, les artistes réinventent eux-mêmes les codes Vuitton depuis plusieurs années. Monogramme
revu par Takashi Murakami, sacs conçus
par Richard Prince, malle voulue par Damien Hirst ou Cindy Sherman, scénographie des vitrines des  agships de la marque développée par la Japonaise Yayoi Kusama. Objectifs : réenchanter le produit pour l'ériger en icône et susciter le désir d'une clientèle de plus en plus férue d’art contem- porain. Cette stratégie est renforcée par les dé lés se déroulant dans les plus prestigieux
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