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Au bout d’une vingtaine de minutes d’attente, nous devons nous rendre
                        à l’évidence : le raton laveur ne nous a pas suivis. Je suis bien déçu.


                        — Il nous a probablement suivis au début, mais il n’a peut-être
                        pas un si grand territoire, dit mon père.                                      À quoi sert la
                                                                                                       virgule en bleu ?
                        — Tu as peut-être raison ! Papa, tu sais, j’ai mis des miettes

                        un peu partout le long de notre chemin. Alors, s’il ne nous a pas suivis,
                        les miettes de biscuits que j’ai déposées sont peut-être toujours là.

                        — Tu as fait comme le petit Poucet ! lance mon père.


                        — On n’a qu’à retrouver les miettes de biscuits et à suivre ce trajet !

                        — Génial !

                        Nous nous mettons alors à la recherche des miettes de biscuits. Je les mettais

                        toujours près du plus gros arbre que je voyais.

                                                                  À notre grande joie, nous nous retrouvons
                                                                  face à Marcus.


                                                                  — Très bonne idée, Félix, ces miettes
                                                                  de biscuits. J’ai compris et je les ai suivies
                                                                  pour vous retrouver. Pas facile de s’y
                                                                  reconnaître à travers ces ruisseaux, hein ?


                                                                  — Pas évident, en effet ! dit mon père.

                                                                  — Le raton laveur, tu l’as vu ? dis-je.


                                                                  — Oui, il est sûrement encore près
                        de votre campement. Il t’attend peut-être pour manger plus de                  campement
                        biscuits. Il n’a sûrement pas voulu sortir de son territoire.                  Lieu où on campe.

                        — Tu avais raison, papa ! Marcus, tu crois que je vais le revoir ?


                        — Ça, c’est certain ! Venez, suivez-moi maintenant, votre canot est tout près.
                        Vous avez beaucoup tourné en rond.


                        François TARDIF, « Des biscuits pour Radisson », Sylvie Khandjian, France Lorrain, François Tardif,
                        L’heure de la lecture : un recueil de 4 histoires adaptées à ton niveau de lecture, Montréal,
                        Les Éditions Caractère inc., 2012, p. 78-92.





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