Page 2 - The Real Dream
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THE REAL DREAM







               Je suis seule adossée contre un mur en train de la fixer de mes yeux chocolat admirant
               chaque courbe de son corps. Cela faisait combien de temps ? Combien de temps que je
               l’aimais ? Que je lui avais avoué mes sentiments. Et qu’elle m’avait répondu qu’elle ne
               m’aimait « qu'en tant qu’amie » ? Un bout de temps à vrai dire. J’étais tombée amoureuse
               d’une fille que je ne connaissais que depuis très peu de temps. J’ai essayé de me dire que
               c’était faux, que ce n’était pas de l’amour mais mes sentiments m’ont fait remonter à la
               surface très rapidement. Après tout qu’est-ce que j’espérais ? Qu’elle s’intéresse à une
               personne comme moi ? Sûrement… Mais bon, je devrais être heureuse qu’elle ne m’ait
               pas rejetée, non ? Je sens les larmes me monter aux yeux. Je me lève en soupirant
               lourdement, baissant la tête mes longues oreilles cachant une grande partie de mon
               visage. Je pose maladroitement mon sac sur mon épaule et j’avance vers la sortie de mon
               lycée, enfilant ma capuche sentant le regard des autres posé sur moi et accélérant un
               peu le pas. Il ne me reste qu’une heure de cours mais je n’ai vraiment pas le courage de
               rester. Je franchis enfin la grille et marche pendant 20 longues minutes jusqu’à arriver
               en face d’un grand immeuble sali par la mousse. Je sors mes clés et pose le badge contre
               la porte pour que celle-ci s’ouvre puis je monte longuement mes 3 étages avant d’arriver
               en face de ma porte à bout de souffle et de pénétrer à l’intérieur de mon appartement.
               Peut-être que l’extérieur de l’immeuble fait peur à voir mais l’intérieur de mon
               appartement est très purifié et une bonne odeur embaume les pièces. Je balance mes
               affaires dans ma chambre et j’attrape le petit papier jaune posé sur mon bureau où il est
               écrit « je travaille de nuit, bisous ma chérie. Maman. » Génial je vais encore être seule ce
               soir ! Je grognasse en froissant le petit bout de papier avant de le balancer dans ma
               poubelle puis je marche en claquant mes sabots au sol jusqu’à la salle de bain balançant
               mes vêtements m’appuyant ensuite contre mon lavabo fixant mon reflet dans le miroir.

               « Qui pourrait s’intéresser à moi ? Sérieusement ? »

               Je suis assez grande et fine, j’ai peu de poitrine mais mes hanches rattrapent assez bien
               le coup. Mes cornes se développent depuis peu ce qui ne fait pas très plausible et ma
               fourrure est acajou. Mes longues oreilles tombent tout le temps le long de mon visage et
               j’ai une petite queue qui ne cesse de remuer quand je suis stressée ou gênée. Je suis
               percée de partout, des oreilles passant par la langue au corsage dans le dos et j’ai deux
               tatouages aux omoplates et sur ma fesse gauche. Mes bras sont parsemés de cicatrices
               des erreurs du passé et ma joue et ma cuisse droite d’une petite cicatrice inconnue. Je

















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