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Thèmes sur lesquels France terre d'asile est intervenue dans les médias en 2017
Mineurs isolés
7%
Immigration 28%
Presse écrite
Presse écrite
L’Express, le 12/04/2017
France terre d’asile : « Il faut rouvrir les voies de mi- gration avec la Grande-Bretagne »
[...] La réponse de la France à la question migratoire est- elle suf sante ? Pierre Henry : « Le problème aujourd’hui, c’est le sentiment d’impréparation qui domine. La poli- tique d’accueil des réfugiés relève de la compétence de l’Etat, à lui donc d’organiser l’accueil sur tout le territoire. Ce qui a été fait jusqu’à présent l’a été de manière trop tardive et avec des moyens insuf sants. La question des migrations se pose sur les 3 à 15 ans à venir avec la mise en place d’un dispositif vertueux au travers de la créa- tion de plusieurs centres de transit dans des grandes agglomérations en France, et pas seulement à Paris, qui permettent d’orienter les personnes, examiner leur situation, les répartir dans les structures adéquates et reconduire, si c’est possible, ceux qui ne répondent pas aux critères [...] »
Que faire avec les migrants souhaitant coûte que coûte rejoindre la Grande-Bretagne ? Pierre Henry : « Nous avons besoin de discuter avec la Grande-Bretagne sur la politique migratoire et d’asile. Ils ne peuvent pas continuer à externaliser sur notre territoire leur politique migratoire! Il faut revenir à la table des négociations et rouvrir les voies d’immigration légales avec eux et faire appliquer ainsi les règlements européens qui permettent le rapprochement familial. Nous devons les mettre face à leurs responsabilités, malgré le Brexit! En parallèle de ce devoir du respect du droit, une politique de répression à l’égard des passeurs reste indispensable ».
Radio
France Info, le 07/07/2017
Migrants de la Porte de la Chapelle : « La répétition de ces évacuations tourne à l’absurde »
Le directeur général de France terre d’asile, Pierre Henry, a réagi à l’évacuation de camps de migrants Porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris. Pour lui, « La répétition de ces évacuations tourne à l’absurde. Depuis un an et demi, nous savons tous ce qu’il faut faire. Quand je dis tous, je parle de l’ensemble des acteurs institutionnels et associatifs. Sans une véritable répartition sur l’ensemble du territoire et la mise en place de centres de premier accueil, c’est-à-dire de centres de transit d’une capacité de 400 à 500 personnes dans les grandes capi- tales régionales, la scène va se reproduire.»
Il ajoute que : «maîtriser la question migratoire, c’est la meilleure façon de faire reculer les populismes sur cette question. Ce sont les images du désordre qui alimentent le rejet » avant d’af rmer que « La question migratoire ne doit pas produire des postures. Il en va de l’intérêt général, et de la cohésion de notre pays. Il y a une res- ponsabilité devant ce sujet.»
Partie II / Les activités de l'association
Divers 11%
Intégration 16%
Asile 17%
Le Hu ngton Post, le 11/04/2017
Tribune de Thierry Le Roy : « Dans quelques années, l’Europe sera-t-elle encore une terre d’asile ? »
« Nous pensons, à France terre d’asile, que l’idée de faire face de manière adaptée aux af ux massifs n’est ni nou- velle ni illégitime. Elle n’est pas nouvelle : on se souvient de la «protection temporaire», mise en place pour faire face à la crise du Kosovo, mais c’était alors pour organiser un accueil solidaire dans l’UE. N’est pas nouvelle non plus en Europe l’idée de coopération avec les pays d’ori- gine, parfois sous couvert de « co-développement, pour maîtriser les ux d’immigration. Et il n’est pas illégitime d’anticiper mieux à l’avenir les af ux de demandes d’asile prévisibles. Etait notamment prévisible l’af ux massif issu, depuis avril 2015, des camps installés au Liban, en Jorda- nie, en Turquie, que le HCR ne maîtrisait plus.
Mais pour que l’Europe demeure une terre d’asile, elle doit rester capable de distinguer, d’accueillir et de traiter les ux de demandes d’asile, parfois massifs mais liés à des crises identi ées. Ces demandes ne peuvent être sous-traitées aux pays tiers, comme elles l’ont été dans l’accord UE-Turquie de 2016, où l’Europe a voulu soulager les camps grecs de réfugiés aux dépens des camps turcs et a chargé les autorités turques d’assurer temporaire- ment la police de ses frontières extérieures.
Il faut anticiper, mais autrement. La politique européenne de l’asile doit défendre le droit d’asile, non le dissoudre dans la gestion des ux migratoires. »
Calais et camps de migrants 21%
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