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Télévision
France 5, C à dire, le 24/10/2017
Calais - un an après la «jungle»
Sur le plateau de l’émission «C à dire?!» de France 5 du 24 octobre 2017, le présentateur Axel De Tarlé a invité Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile à commenter la situation à Calais un an après le démantè- lement. « Il y a un an, jour pour jour, la police procédait au démantèlement de la jungle à Calais, comme on l’ap- pelait, donc un immense bidonville ou étaient rassem- blées plus de 7 000 migrants ? Pierre Henry, quelle est la situation aujourd’hui à Calais, la jungle a-t-elle bel et bien disparu ? » « La jungle a bel et bien disparu par contre les migrants non pas disparu car l’objet de leur convoitise, c’est-à-dire la Grande-Bretagne, est toujours à la même place. Il y a entre 500 et 600 personnes en permanence qui vivent dans une grande précarité puisque les dispo- sitifs sanitaires, sociaux ont été carrément supprimés de l’environnement et aujourd’hui il y a surtout une grande présence policière. » [...] « L’Etat a proposé des centres d’accueil qui se trouvent à une centaine de kilomètres de Calais mais beaucoup de migrants ne souhaitent pas les rejoindre pour une raison simple, car le plus souvent ils sont passés par un autre pays européen, donc ils craignent d’être réacheminés vers ces pays européens » [...] « Sur les 7 500 personnes évacuées dans différentes villes de France, plus de la moitié ont obtenu le statut de réfugié. [...] Par contre, il reste encore environ 30 % des personnes évacuées de Calais qui attendent une réponse de l’Etat. Ces personnes ont été enregistrées dans un autre pays européen. L’Etat serait bien avisé de respecter la parole du ministre de l’intérieur d’alors, Bernard Caze- neuve, qui avait promis que les personnes ne seraient pas dublinées et verraient leur situation examinée sur le territoire national. »
Presse écrite
Le Monde, le 28/09/2017
Allonger la durée maximale de la rétention adminis- trative, « une idée inutile et inef cace »
L’idée n’est encore qu’à l’état de brouillon : selon l’Agence France-Presse (AFP), le gouvernement aurait l’intention d’allonger à quatre-vingt-dix jours, contre quarante-cinq aujourd’hui, la durée maximale de la rétention adminis- trative, mesure qui permet de retenir contre son gré un étranger faisant l’objet d’une décision d’éloignement dans l’attente de sa reconduite à la frontière. [...] Pour Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, « sachant que la grande majorité des étrangers est ex- pulsée dans les quinze premiers jours de la rétention, l’allongement de cette durée maximale sera inef cace. Le nombre de retenus restant après une dizaine de jours est totalement marginal, il s’agit souvent de cas où leurs Etats d’origine ne livrent pas d’autorisation consulaire. Toutes les associations qui travaillent dans ces CRA ont démontré depuis longtemps que la rétention au-delà de
trente jours était parfaitement inutile. Dès lors, à quoi bon augmenter le temps de la privation de liberté ? ».
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Témoignage de Pierre Henry, Directeur général de France terre d’asile suite à sa visite dans la vallée de la Roya
Communiqué de presse
France terre d’asile, le 22/11/2017
Extrait – Projet de loi : l’asile ne se brade pas
Délai de recours réduit, allongement de la durée de ré- tention, irrecevabilité de la demande, introduction du concept de pays tiers sûr...en l’absence d’une véritable concertation, des rumeurs persistantes laissent planer une énorme inquiétude pour les acteurs de l’asile quant au contenu du futur projet de loi asile qui devrait être présenté en Conseil des ministres avant la  n de l’année. Il semble ainsi que le gouvernement souhaiterait réduire de 1 mois à 15 jours le délai de recours garanti au de- mandeur d’asile en cas d’échec devant l’Ofpra. Cela ne réduira que marginalement les délais de procédure ; les demandeurs d’asile, qui maîtrisent mal la langue fran- çaise et la langue juridique, seront mis sous tension pour exercer leurs droits ; les risques de recours hors délais se multiplieront ; on va dégrader la qualité des conditions dans lesquelles ils peuvent se défendre.
France terre d’asile / Rapport d’activité 2017
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