Page 17 - Arobas5_theme08_2017-08-15_pourCarole
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Je vérifie sous les balcons. Rien ! Soulevée par Alex, je regarde à           hangar
                        l’intérieur des hangars. Rien ! À l’intérieur des garages. Rien !             Garage, remise.

                        Complètement découragée, je m’appuie sur le mur d’un hangar. Je
                     65  regarde le sol et, soudain, mon cœur veut exploser. J’aperçois de            écarquiller
                        grandes empreintes dans le sable, le sable mouillé par la pluie, en           Ouvrir grand.
                        plein milieu de la ruelle. Donc, le voleur s’en allait vers la droite.

                        Accompagnée d’Alex, je cours en suivant les empreintes. Elles                 dérailleur
                                                                                                      Système qui permet
                        tournent à gauche au bout de la ruelle et s’effacent peu à peu.               à la chaîne d’un vélo
                     70  Toutefois, il est inutile d’être un grand détective pour comprendre          de se déplacer pour un
                        que le voleur aux grands pieds s’en allait directement au magasin             changement de vitesse.
                        de vélos, là, juste de l’autre côté de la rue.

                        Alex et moi, nous nous cachons derrière
                        un buisson. Peut-être que le voleur se
                     75  trouve encore dans le magasin. Que
                        faire ? Appeler les policiers tout de                   Vélo
                        suite ? Attendre ? Attendre quoi ?

                        Soudain, la porte du magasin s’ouvre.
                        Les yeux écarquillés par la surprise,
                     80  j’aperçois mon  père,  mon  père  qui
                        a effectivement de grands pieds, mon
                        père qui quitte le magasin avec mon
                        beau vélo sous le bras.

                        Je me lance vers mon père, qui est
                     85  tout surpris de me voir.

                        — Papa ! Qu’est-ce que tu fais avec mon
                        vélo ?

                        — Bien… après trois ou quatre semaines, il faut toujours faire
                        ajuster les freins et le dérailleur d’un vélo neuf, lance mon père,
                     90  tout fier de lui.

                        Puis, il ajoute :

                        — Et moi qui voulais te faire une surprise ! Comment as-tu su que
                        j’étais ici ?

                        Je ne réponds rien. J’embrasse mon père et enfourche mon vélo. De
                     95  loin, je lui lance :

                        — Lorsque tu étais jeune, tu devais prendre de copieux déjeuners
                        pour avoir de si grands pieds aujourd’hui !                                   Que signifie l’adjectif
                                                                                                      copieux ?




                                                                                                Sur les traces de…  17




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