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Un objet séduisant, et formant un parfait rectangle. La clientèle de ce génial layetier est bientôt séduite par le raf nement des bagages dans lesquels l’astuce le dispute à l’élégance. Mais à peine célèbre, Louis Vuitton est copié. Déjà ! En 1876, il remplace alors le « gris Trianon » de ses toiles par des rayures beige et marron. Il est de nouveau copié. Le maître es-bagages riposte avec une toile « damier » à carreaux sur laquelle, excédé, il finit par faire inscrire à intervalles réguliers : « L. Vuitton, marque déposée ». Quant au motif en vigueur aujourd’hui, où s’entrelacent les fameuses initiales, il épouse dé nitivement les objets du malletier.
Partir escorté de mallettes et chapelières Vuitton, était-ce vraiment mourir un peu ? Pour l’exploreur Savorgnan de Brazza, Georges Vuitton, le ls, crée le lit portatif lové dans une petite malle. Il invente des malles en zinc pour tenir les vêtements à l’abri de l’humidité, des pièces doublées de camphrier pour éloigner les insectes des lainages et des fourrures. Mieux, il renouvelle l’idée du voyage qui veut que l’on ne puisse pas voyager avec son bagage le plus lourd et crée la malle-cabine, euron des transatlantiques, qui s’ouvre tout en restant glissée sous la couchette.
1914, Georges Vuitton inaugure son nouveau magasin d’articles de voyages, avenue des Champs Elysées. C’est le cœur d’un réseau de points de vente qui s’étend de Londres à New York, de Nice à Bangkok, de Montréal à Buenos Aires.
Cependant la Première Guerre mondiale a apporté de profonds bouleversements. C’est la n d’un tourisme aristocratique dont le glas sonne dé nitivement après le krach boursier de 1929 – mais le monde entier commence à voyager. Après la Seconde Guerre mondiale, voitures, trains, avions rivalisent de vitesse. Il faut à nouveau repenser l’art de voyager. Créer des bagages et accessoires fonctionnels qui répondent aux nouveaux besoins des voyageurs pressés, mais exigeants et raf nés.
« Volez, Voguez, Voyagez » (éditions Assouline) offre l’occasion de comprendre l’histoire et la vision de la maison Louis Vuitton dont
le savoir-faire créatif a rendu l’art du voyage agréable et attirant. (Photo p101 et gravure ci-haut)
Bagages des années 1900 à penderies, tiroirs et casiers (p102 et p103)
LA MALLE EN COIN
A l’origine, un couple de passionnés par les malles, le savoir- faire, la restauration de bagages et la fabrication sur mesure. Au fur et à mesure, ces collectionneurs se sont spécialisés dans les malles de luxe, plus particulièrement dans la restauration de malles des marques Louis Vuitton, Goyard, Moynat Paris. Et également les marques Aux-Etats-Unis, Lavollaile, Hartmann, Oshkoch. Passionnés par l’histoire des malletiers, ils ont créé une collection de bagages qui est, à ce jour,
la collection la plus importante d’Europe. Elle constitue, depuis 2011, le musée du bagage, dont la gestion est con ée à100 % à la ville de Haguenau (Bas Rhin). Au l du temps, le couple s’est révélé Expert en estimation auprès de commissaires priseurs, collectionneurs, notaires...
A leur actif : un livre sur la restauration des malles d’entrée
de gamme chez Eyrolles Editions ainsi qu’un guide d’achat
de malles de luxe. Vous également pouvez les retrouver sur
la Chaine Youtube de la malle en coin pour les vidéos des malles.
La Malle en Coin - 5 Rue Saint-Exupéry, 67500 Haguenau Tél : 03 88 93 28 23
Musée historique de Haguenau - 9 Rue du Maréchal Foch, 67500 Haguenau – Tel : 03 88 90 29 39
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