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Raphaël PATRICK
GALERIE DOMNINE
Mon travail s’il revendique une filiation avec le mouvement Depuis 2012 est apparue une série de toiles « les compils «
de la figuration narrative s’inscrit dans notre actuel par des ou les objets s’accumulent. Elles sont représentatives de
codes graphiques empruntant même au Street Art. la dualité noir/blanc et couleurs et du rôle que j’accorde à
Les tracés noirs blancs mis ensuite en couleur font parfois chacun. C’est alors la couleur comme seul rythme.
JUILLET la rue. Ce sont peut être les restes de mes graffitis aux pochoirs Si les tracés noir/blanc de mes toiles sont des paroles, la
écho chez les plus jeunes spectateurs au quotidien des arts de
couleur elle s’en veut être la musique. Les objets, le bestiaire
des années 80. De cette culture où marquage et identification
qui peuplent mon travail, ours en peluche, chenilles, bonbons,
sont primordiaux, je garde quelques réflexes. Ainsi en est il de
l’apparition puis de la présence récurrente du chien «Doggy»,
enfance. S’il n’y a pas de vérité à rechercher dans le monde de
comme un gimmick visuel. poulpes et brosses à dent, ont en commun les échos de notre
l’enfance, les éléments de son décor nous ont structurés.
Mes toiles figuratives s’enrichissent parfois d’abstractions. Ils nous ont construit et ils participent toujours intensément
Celles ci introduisent un temps de distanciation favorable à de notre compréhension du monde adulte.
une double lecture. Une émotion première la plus instinctive
possible. Ensuite le loisir d’écouter l’histoire racontée par la
toile, d’y participer et de la peupler de ses références. Inauguration samedi 21 juillet à 11h
Donner au spectateur le cadre d’une scène, théâtre où il
pourra vagabonder mais aussi suivre le regard de «Doggy», Entrée libre
avatar du peintre et du spectateur tout à la fois.
34 EXPOSITION
Du 21 juillet au 23 août 2020