Page 27 - Revue 2_Neat
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     Si nous sommes  entrés dans l’ère du  rythme  frénétique des changements
               technologies, il semblerait malgré tout que la féminisation des métiers de la
               tech soit difficile. Ainsi, selon une étude « Gender Scan » du cabinet Global
               Contact,  le  nombre  de  femmes  diplômées  de  la  tech  a  baissé  de  6 %  en
               France. La féminisation des métiers de la tech ne se développe pas. Elle aurait
               même vocation à faire marche arrière, Début d’explication.
                   Ce constat est dû au fait que les femmes sont trop inexistantes tant au niveau
               du nombre de diplômées filières supérieures, qu’au niveau de leur accès à l’emploi
               dans le secteur. Il y a par conséquent une réelle défection du nombre de femmes
               qui  sortent  diplômées  des  formations  tech  et  numériques dans le  supérieur  en
               France. Au niveau européen, le ratio des femmes diplômées du numérique est de
               +2 % entre 2013 et 2017 alors qu’elle baisse de -6 % en France. Ce qui suppose
               une chute de 11 % des femmes exerçant une profession dans la tech alors que le
               reste de l’Europe connaît une hausse de 14 %. Il est loin « L’effet Scully » qui
               poussait les femmes à imiter le célèbre agent du FBI de la série X-Files en suivant
               le chemin des filières scientifiques.
                   Et malgré tout, les Françaises aiment bosser dans la tech. D’après les rapports
               de l’étude, les femmes dans la tech en France sont plus désattristées au travail que
               leurs  consœurs  dans  les  autres  pays.  À  titre  d’exemple,  les  Françaises  se
               complaisent  au  sein  de  l’organisation  du  travail  à  90 %  contre  76 %  à
               l’international, et de leur équilibre vie privée / vie professionnelle est 86 % contre
               65 % ailleurs. Toutefois, on soulignera un paradoxe selon une étude réalisée par
               BCG  Gamma  les  femmes  ne  souhaitent  pas  travailler  dans  les  milieux  de
               l’intelligence  artificielle.    Selon  la  moitié  des  femmes  interrogées,  la  « data
               scientist » (c’est-à-dire la science des données numériques) renvoie une image de
               profession très théorique, éloignée des préoccupations concrètes des gens, avec
               une culture forte de concurrence et une ambiance de nerds (Le nerd est le niveau
               au-dessus du geek).
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