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> RéFLEXIONS
COMPRENDRE L’éMERGENCE DE LA JEUNESSE DANS LA SCÈNE ARCHITECTURALE MAROCAINE
MohAMMED FAoUZI ZNIBER Architecte-Urbaniste
Mohammed Faouzi Zniber est architecte diplômé de l’U.P. A V Paris la Défense en 1979 et détenteur, en 1980, d’un D.E.A. de l’Institut d’Urbanisme de Paris (I.U.P.) Enseignant-chercheur I.N.A.U (Rabat 1981-1989), il a été architecte-conseil de la Sté Palm Bay-Founty de 1989 à 2014. Durant les années 1995-2000, il a été membre de l’équipe de la maîtrise d’ouvrage de Sala Al Jadida. Depuis 2014, il exerce à titre privé et enseignant à l’EAC ainsi qu’à l’UIR.
Lorsque notre confrère Fouad Akalay m’a demandé d’élaborer la réflexion aux sujet des architectes émergents,et à ce qui permettrait de les former et les définir, je me suis posé la question à double titre : en tant que praticien de la profession mais aussi en tant qu’enseignant dans les universités et écoles d’architecture marocaine.
Le fait de voir de jeunes pousses arriver toutes fraîches du lycée, passer six ou sept années dans une école d’architecture et en sortir munies d’un diplôme d’architecte leur permettant d’exercer est à la fois gratifiant et encourageant.
Il serait donc pertinent de tenter de définir ce qu’est un architecte émergent, même si cela reste un exercice difficile.
Je me souviens, jeune étudiant en architecture, avoir été impressionné, par un acteur jouant le rôle d’architecte, arriver dans une voiture luxueuse à sa splendide demeure. Il est probable que ce cliché de l’architecte plutôt bien nanti, m’ait fait miroiter les avantages matériels qui pouvaient être tirés de ce métier et m’ait encouragé à poursuivre mes études de façon encore plus enthousiaste.
Ce cliché valorisant, « sur le plan matériel », la profession est-il encore une réalité? Ou est-ce que la profession a-t-elle évolué au cours des dernières décennies vers un véritable parcours du combattant et une pratique précaire due à la formation de milliers d’architectes, à une distribution peu équitable de la commande, et aujourd’hui à une pratique souvent « pipée » des consultations et des concours ?
Heureusement, le plaisir et le privilège qu’offre le métier d’architecte en raison de sa capacité créative, de la diversité des projets et des sites, de la mise en synthèse de très nombreuses disciplines, est incontestable et tellement stimulant.
Plusieurs définitions sont possibles ; nous pourrions grossièrement les répartir de la façon suivante :
- L’architecte compétent, professionnel, humble, éthique, qui répond de manière intelligente et créative à la demande qui lui est faite et au programme qui lui est remis, ou qu’il élabore lui-même quelquefois.
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