Page 36 - Lulu Magazine
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€ 19.–
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LULU RENCONTRE
Isabelle Bary.
Les dix-sept valises est le dixième roman d’isabelle Bary. Un roman bouleversant librement inspiré de l’étonnante histoire d’Annie, une femme d’origine marocaine au parcours cabossé, que tout prédestiné au désastre, mais qui choisit de voir la vie de la plus belle manière qui soit. Un roman inspirant, un hymne à la confiance en soi. Une leçon de vie.
C’est au Pain Quotidien de Waterloo que nous nous sommes données rendez-vous à l’heure du petit déjeuner pour discuter avec Isabelle Bary de son dernier livre. Elle arrive lumineuse et débordante d’énergie. Cette belle énergie qui vous porte. Elle attire immanquablement la sympathie. Elle parle d’elle avec humilité, de sa famille avec douceur. Ravie de discuter de ses romans, de ses ateliers d’écriture, elle devient solaire. Une femme fermement raccord avec ses romans : sans fioriture, sincère et diablement sensible.
Isabelle Bary est belge. C’est à Lasne, qu’elle peut méditer, s’abstraire de la réalité et cultiver une solitude propice à l’écriture. Même si l’écriture l’a conquise au cœur de son enfance, c’est après ses études à Solvay et une carrière de femme d’affaires, qu’Isabelle se décide à faire le grand écart entre sa vie et son désir d’écrire. Son premier roman, Le cadeau de Léa, paraît en 2008. Depuis, elle coule dans les mots les battements de son cœur et les intermittences de l’être. Celle pour qui « l’inspiration n’est ni plus ni moins qu’une question de respiration » nous a séduit.
Comment se vit le métier d’écrivaine en Belgique ?
Ce n’est pas facile de pouvoir vivre de son travail même si chaque année, je gagne toujours un peu plus en notoriété. C’est une chance de pouvoir pratiquer le métier que l’on aime même si parfois c’est compliqué. J’ai l’impression que le belgo-belge n’est pas poussé. Par exemple, en Suisse, on pousse en priorité les écrivains suisses. Si vous êtes édité en tant que belge en France, vous allez suscité le désir d’être lu en Belgique mais par contre en France vous serez boudé car on privilégie les écrivains français. Donc c’est toujours difficile. Lorsque vous ouvrez des magazines, on parle toujours des auteurs très connus. On parle parfois même plus de leur vie privée que de leur travail.
Parlez-nous de votre dernier roman ?
Il est né d’une rencontre inattendue. En automne 2016, je reçois un étrange coup de fil. Une dame souhaiterait me rencontrer afin de me confier son histoire qui, selon ses amis, sort de l’ordinaire. Je suis perplexe mais j’accepte. Annie me confie une partie de son histoire. Je la trouve étonnante, magnifique et romanesque. Une histoire pas comme les autres que le filtre de son curieux enchantement pour la vie rend plus incroyable encore. Je l’ai écoutée pendant des heures, prenant note, parfois pas, afin de laisser mon imaginaire travestir les images et les mots. J’ai alors proposé à Annie de m’inspirer très librement de son histoire pour écrire un roman. Elle a dit oui. Ce livre est le fruit de notre complicité.
Isabelle Bary
Les dix-sept valises
Éditions Luce Wilquin
28.05.18 10:47
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