Page 18 - CHAPITRE 1 Asso YSF 2018_Specific
P. 18

Dans  ces  conditions,  la  véritable  Médecine  Traditionnelle  Chinoise  ne  peut  être
                     amenée à utiliser des médicaments n’entrant pas dans la philosophie taoïste ne respectant
                     pas  le  diagnostic  élaboré  à  partir  des  Ba  Gang.  Les  traitements  ont  pour  base  de
                     régulariser le Qì et le Xué par l’intermédiaire de la nature (Qì) des plantes et des saveurs
                     (Wei) des ingrédients utilisés.


                        De  nombreux  acuponcteurs  prescrivent  l’homéopathie,  science  noble  qui  respecte
                     l’intégrité  physique  de  l’individu.  Malheureusement  les  bases  du  diagnostic  sont
                     absolument différentes.



                         Rappelons-nous que s’il existe plusieurs chemins pour gravir le sommet d’une
                               montagne, il n’est possible d’en emprunter qu’un seul à la fois.


                        La  Médecine  Traditionnelle  Chinoise  est  une  médecine  à  part  entière,  il  faut  la
                     considérer  comme  telle,  tout  en  reconnaissant  qu’il  existe  d’autres  médecines  dont
                     l’efficacité n’est pas à remettre en cause.


                        Le seul principe qui doit exister est le respect du choix du consultant et de la technique
                     qu’il décide de choisir pour équilibrer son corps et surtout le soigner.


                        L’avenir consiste à reconnaitre les domaines de chacune des pratiques médicales et de
                     former  les  différents  praticiens  à  diriger  leurs  consultants  dans  les  domaines  qu’ils  ne
                     maitrisent pas ou, tout du moins, de les amener à savoir que d’autres techniques existent
                     et peuvent leur permettre de résoudre leurs problèmes.



                        À la pratique de l’acupuncture on associe la Moxibustion, dont le rôle est de réchauffer
                     un point d’acupuncture, un trajet de méridien ou encore une zone cutanée. Cela permet de
                     faire circuler Qì et Xué et notamment d’éliminer des stagnations, des accumulations de Qì
                     ou de Xué.


                          Attention, il est important de noter qu’une grande théorie incontournable
                                              de la Médecine Chinoise est de
                                          ne pas REFROIDIR ce qui est FROID et
                                         ne pas RÉCHAUFFER ce qui est CHAUD.


                        C’est la raison pour laquelle nous agirons avec la plus grande prudence lorsqu’il s’agit
                     de  chauffer  un  point  d’acupuncture,  d’une  zone  cutanée  ou  d’une  partie  d’un  méridien
                     (Mài). Il est important d’être certain qu’il n’y a pas de signe de Chaleur (Ré), ce qui aurait
                     pour effet d’aggraver un dysfonctionnement, même si effectivement la zone déterminée est
                     pour sa part froide.

                     Exemple : dans un problème de Yīn déficient, qui est un cas Xù (hypo-fonction), nous
                     aurons des signes de chaleur du fait que le Yáng devient apparent, ce qui n’empêche pas
                     de présenter un rhumatisme sur un membre dont la zone sera froide, avec une douleur
                     éventuellement aigüe qui confirmera la présence de Froid. Il conviendra alors d’être très
                     prudent.


                                                      C 1 – P 16
   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23