Page 25 - Demo
P. 25
Le bruit ambiant, qui peut perturber la compréhension des commandes par l’assistant vocal, est une autre contrainte importante, notamment d’un point de vue de la sécurité. SimSoft Industry emploie par exemple un ergonome spécialiste du langage pour que l’assistant comprenne bien le vocabulaire employé par les opérateurs. Pour l’édition de rapports, dicter des informations plutôt que les écrire permet de gagner beaucoup de temps pour le traitement de ces documents. « Par exemple, un opérateur qui fait un relevé sur une machine et remarque un problème sur une pièce peut le dicter à voix haute. Le système peut vérifier dans le système GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) si cette pièce est disponible et déclencher automatiquement, le cas échéant, la commande de la pièce de rechange », décrit le responsable Innovation d’Actemium. Les assistants vocaux vont devoir s’intégrer dans l’automatisation des processus métiers, qui utilisent encore des rapports papier, et générer des enchaînements de tâches entre différents postes. Comme l’assemblage, où la voix pourra apporter une interaction plus fluide dans le processus de production. Mais les industriels sont encore méfiants sur l’externalisation de leurs données. Et si les assistants vocaux professionnels utilisent le cloud comme leurs cousins grand public Alexa ou Google Home, il faudra envisager des échanges de données en local pour rassurer les clients industriels. Une fois tous ces obstacles surmontés, les assistants vocaux assistés par l’IA pourraient un jour piloter la totalité d’une chaîne de production. L’usine sera alors devenue plus proche des films de science-fiction que des Temps modernes de Charlie Chaplin. NUMÉRO 7 - HIVER 2019 25