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représente 30 % de la consommation énergétique. Le poids de l’hydroélectricité est moindre (11,5 %), mais il contribue au taux de décarbonation du pays qui dépasse les 45 %. Et ce, grâce à des barrages géants comme celui d’Itaipu sur le rio Paraná, la seconde centrale au monde en puissance installée (plus de 90 TW par an), mais aussi à des ouvrages de taille plus réduite, comme les « grappes » de barrages rénovés par Omexom, marque de VINCI Energies, pour le compte du distributeur national Enel. Sur ces ouvrages, il a fallu « renouveler les installations électriques, notamment la partie contrôle- commande, commente Dominique Ferreira. L’automatisation et la numérisation ont permis de réduire les opérations manuelles, et de rapatrier le pilotage au siège d’Enel ». Désenclavement grâce au solaire et à l’éolien La dispersion des populations situées dans des régions peu accessibles a conduit le Brésil à développer des systèmes de production locale d’électricité et à installer des microréseaux basés sur le photovoltaïque ou l’éolien. C’est dans ce cadre qu’Omexom a déployé des centaines de mini-centrales solaires dans le sud de Belém. L’éolien peut aussi constituer une solution au désenclavement. Il contribue en tout cas à l’amélioration du mix énergétique. Son potentiel est évalué à 350 GW et sa production est concentrée dans le nord-est du pays (Pernambouc et Bahia), où les vents sont favorables mais où les besoins sont limités. Cette distorsion implique d’acheminer l’énergie vers les lieux de consommation qui se situent à des milliers de kilomètres au sud dans le Minas Gerais et la région de Rio. « C’est l’un des défis du pays, note Dominique Ferreira, qui doit construire un réseau national pour NUMÉRO 7 - HIVER 2019 7