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« Le Brésil dispose d’une matrice énergétique verte pour sa production d’électricité. » augmenter la capacité de transport et sécuriser l’acheminement. La faiblesse des lignes existantes peut générer des black-out. » En 2009, en raison de conditions météorologiques difficiles, le Brésil a connu une coupure d’électricité géante après le défaut de trois lignes haute tension du réseau national provenant du barrage hydroélectrique d’Itaipu à la frontière avec le Paraguay. Près de 90 millions d’habitants (sur 200) du Brésil se sont retrouvés sans énergie électrique. De son côté, le Paraguay a vu près de 90 % de son territoire impacté par cette coupure. Depuis 1999, le Brésil s’est lancé dans la construction et le renforcement de son réseau national, avec le concours d’Omexom qui doit construire 1 000 km de lignes de 230 KV et 500 KV. Les besoins sont considérables : quelque 50 000 km de lignes très haute tension doivent être tirés au Brésil dans les dix prochaines années ! Matrice verte Au total, « le Brésil dispose d’une matrice énergétique verte pour sa production d’électricité », observe Dominique Ferreira en détaillant les différentes sources : 65 % viennent de l’hydraulique, 20 % du cumul du solaire, de l’éolien et de la biomasse, et seulement 15 % du thermique et du nucléaire. La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique a progressé de 39,4 % en 2014 à 41,2 % en 2015. Mais attention, prévient le directeur général du Pôle Brésil de VINCI Energies, « les études convergent : si le Brésil renoue avec la croissance économique, la capacité productive installée va se révéler insuffisante ». Le pays, qui devrait doubler sa consommation d’énergie d’ici 2030, va donc sans aucun doute devoir accélérer son équipement, tant du côté pétrole avec la construction de nouvelles plateformes offshore, que du côté électricité. Tout en maintenant le cap de la décarbonation. 8 THE AGILITY EFFECT MAGAZINE