Page 10 - Magazine Shuhari N°15 Jean-Pierre Cocquio
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SHU HA RI


                                                                               L’E-mag de l’Aïkido en Île de France


                    Comment était l’aïkido à
                    l’époque, comparativement à
                    aujourd’hui ?
                    J’ai  entendu  parler pour  la
                    première fois d’aïkido en
                    1965-66,  quand  j’ai fait du
                    judo. À l’époque, on disait que
                    pour pratiquer l’aïkido, il fallait
                           er
                    être 1  dan  de judo et 1     er
                    dan de karaté. N’étant pas
                    doué pour la compétition en
                    judo j’en ai déduit que je ne
                    pourrais    jamais    pratiquer
                    l’aïkido... Lorsque j’ai commencé
                    en 1976, l’aïkido me semblait                     Tamura  Senseï qui  aurait  préféré  être  à  la
                    sortir d’une espèce de confidentialité. Différents tête d’un  dojo-école. Je pense que cette
                    groupes  et associations d’aïkido avaient été  mainmise de l’administratif sur l’enseignement
                    apparement réunis sous l’égide de la FFJDA.  et la pratique est un peu responsable
                    Noro Senseï avait refusé cette « récupération » de la situation actuelle de l’aïkido...
                    (d’où  l’Institut  Noro). Il disait : «  L’aïkido
                    est un art martial. Comme tel, il devrait Avez-vous côtoyé d’autres experts japonais ?
                    être au Ministère de la Culture ou de la Défense J’ai côtoyé ponctuellement de très nombreux
                    mais il n’a rien à faire à celui du Sport ». experts japonais au gré des invitations  de
                    Sur ce dernier point au moins, il avait raison...! Tamura Senseï (et parfois de la FFAAA), mais il
                    Sous couvert de fédération(s) sportive(s), y en a deux que j’ai côtoyés sur de plus longues
                    la pratique est devenue  dépendante périodes. Sugano Seiichi Senseï qui, au début
                    de l’administratif, au grand désespoir de  des années 80, résidait en Belgique et animait
                                                                                              un stage mensuel en
                                                                                              région parisienne, et
                                                                                              Yamada        Yoshimitsu
                                                                                              Senseï qui partageait
                                                                                              les stages d’été  avec
                                                                                              Tamura Senseï.


                                                                                              Pouvez-vous nous en
                                                                                              dire plus ?
                                                                                              Que  j’ai apprécié  ou
                                                                                              pas leurs styles ou
                                                                                              leurs techniques, toutes
                                                                                              ces rencontres m’ont
                                                                                              enrichi.






                                                    28 Janvier 2022                                      page     10
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