Page 28 - MEMOIRE DNAP Hanna 2015-2017
P. 28
La plupart de son travail consiste à dessiner puis à réali-
ser des moules à base de plâtre et de cire. J’ai beaucoup
aimé son propos qui dénonce la barbarie de l’homme en-
vers sa propre espèce, l’espèce animale ou végétale, le fait
d’empêcher le public de connaître la vérité sur le traite-
ment animaux dans les abattoirs par exemple. Sur ses piè-
ces, Berlind de bruyckere utilise souvent des coussins, des
bandages ou de la gaze, pour soigner symboliquement les
blessures, stopper les hémorragies ou soulager la douleur.
Elle dénonce ainsi la souff rance de l’être humain, de l’ani-
mal, et manifeste son empathie envers eux en atténuant
ainsi leurs souff rances avant qu’ils ne soient abattus. Fille
de boucher, elle a pu ainsi représenter dans ses installa-
tions l’univers de la boucherie, notamment dans Lots 1,
où un cheval est volontairement mis de côté jusqu’à ce
que l’homme puisse en puiser les ressources. Dans une
autre oeuvre, elle met en scène une pièce qui montre la
souff rance d’un arbre abattu, en l’enroulant de coussins
et de tissu afi n de calmer ses blessures, et dénonce ainsi
l’importance des végétaux pour l’homme, et l’absence de
moralité qui en découle (en référence aux Pygmées).
Dans le roman de Mary W. Shelley, publié en 1818 ,
“Frankenstein ou le Prométhée moderne”, que j’ai parti-
culièrement apprécié, l’auteur nous amène à croire qu’il
s’agit d’une biographie, mais l’introduction nous rappelle

