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LES GRANDES DATES DE LA VIE DE
JOHN BOWEN
Vers 1670-1680 : naissance de John Bowen aux Bermudes, colonie anglaise.
1698 : Bowen, capitaine marchand, fait voile du port de Charleston vers les Bermudes. Il est capturé par des  ibustiers français et se trouve contraint de leur servir de pilote jusqu'à Madagascar. En passant le Cap de Bonne Espérance, le navire, dont l’équipage est ivre mort, se brise sur les récifs de la côte sud-ouest de Madagascar. Bowen et deux compagnons de fortune s’agrippent à des épaves et réussissent à s’échouer dans la baie de Saint-Augustin.
1701 : Bowen fait la rencontre d’un certain Howard, un « gentilhomme pirate » qui réussit à le convaincre de s’emparer du «Speaker », un négrier venu faire de la traite dans la région. Aidé de plusieurs compagnons, Bowen et Howard font main basse sur ce navire. Ce dernier est nommé capitaine et entreprend de faire voile vers l’Inde. Lors d'une escale à l’île de Zanzibar, le capitaine Howard, qui s’est aventuré dans les terres, est attaqué et tué par une horde d’indigènes. Une élection a lieu et c’est Bowen qui se voit nommé capitaine par l’équipage du « Speaker ». Bowen et ses pirates, arrivés en vue de la côte de l’Inde, traquent et capturent plusieurs navires marchands. Ils organisent le partage de ce riche butin selon la charte-partie en vigueur.
1702 : le 7 janvier 1702, les pirates font voile vers Madagascar, mais, par une nuit sans lune, alors que la vigie se pensait loin de la côte, survient le naufrage du « Speaker ». Leur navire se brise sur les récifs de l’îlot des Roches,
au Sud-Est de l’île Maurice. Les pirates, tant bien que mal, parviennent à rejoindre la plage où ils dressent un campement de fortune. Le gouverneur hollandais de l’île, Roelof Deodati,est alerté de cette présence menaçante, mais décide de les recevoir royalement et de leur offrir son hospitalité, ainsi qu'un nouveau navire en vue de quitter l'île Maurice.
1703 : Razzia des pirates dans l'océan Indien. Bowen et sa bande font main basse sur de nombreux bâtiments indiens et arabes allant ou revenant de la Mer Rouge, s’appropriant ainsi d’importantes sommes d’argent.
1704 : le 05 avril 1704, Bowen et plusieurs membres de son équipage obtiennent leur amnistie à l'île Bourbon (La Réunion).
1705 : le 17 mars 1705, Bowen, atteint d'une maladie, meurt à Bourbon, sans héritiers.
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[À GAUCHE]
EXEMPLE DE NAVIRE AUQUEL AURAIT PU RESSEMBLER LE "SPEAKER".
3.1 - SYNOPSIS DÉVELOPPÉ
Notre projet, en synthèse, est celui d'un  lm construit dans un "va-et-vient" entre les instants présents d'une mission archéologique plongeant sur une épave pirate du début du XVIIIème siècle (le "Speaker") et les chroniques passées mises en  ction de la vie de son capitaine (John Bowen). Notre  lm se base sur ce déplacement successif du curseur historique entre Maintenant (la mission archéologique de 2020) et Autrefois (l'existence de John Bowen). Aussi, le présent synopsis développé va s'e orcer de présenter cette double dimension, ces deux espaces-temps à partir desquels va s'édi er et se déployer la narration de notre documentaire- ction.
AVANT TOUT, UNE ENQUÊTE ET UN DOCU- MENTAIRE HISTORIQUES !
Un scienti que, un individu, un homme, est placé au coeur du  lm et lui insu e, par sa présence, une certaine dimension d'aventure humaine. Il s'agit de l'archéologue Jean Soulat, chef de la mission 2020. Cet intervenant est celui que la narration installe dès le départ du documentaire au rang d'enquêteur historique. C'est lui, Jean Soulat, que l'on se met à suivre dans ses déplacements d'île en île, dans les méandres de ses recherches scienti ques et dans cette quête de vérité historique relative au mystérieux pirate John Bowen. Le documentaire démarre sur des scènes de préparatifs, sur des malles d'instruments que l'on ferme pour un voyage lointain, sur une réunion d'équipe où chacun essaie de trouver sa place à venir dans la mission et questionne le chef, Jean Soulat, sur les détails, sur les inquiétudes, sur les espérances de leur prochaine expé- dition. On dirait là un équipage d'hommes de mer encerclant leur capitaine avant le départ d'une nouvelle campagne. Cette métaphore, cette image implicite induit aussi- tôt une première bascule vers la  ction historique, vers les personnages de Bowen et de ses pirates. Structurellement, les scènes de la mission archéologique soulèveront des questions, des interrogations, de nécessaires explications, qui appelleront comme d'elles-mêmes, de manière  uide et ponctuelle, l'alternance avec les séquences d'inter- views ou ces séquences de  ction historique redonnant vie à Bowen et son équipage.
La problématique majeure de cette oeuvre audiovisuelle s'inscrit ainsi rapidement sous nos yeux : ce documentaire- ction est une enquête historique. C'est à un travail de détective historique que l'on va prendre part et c'est dans les pas d'un enquêteur de l'Histoire, ceux de l'archéologue Jean Soulat, que l'on va avancer depuis l'île de l'épave (île Maurice) jusqu'à l'île de la naissance de Bowen (Les Bermudes) puis celle de sa mort (La Réunion). Notre  lm, en e et, se veut une plongée dans le Passé de ces trois îles, à la façon de celle des hommes sur l'épave au fond des eaux. C'est la triade insulaire qu'il nous faut explorer : trois îles où se trouvent les pièces du puzzle de la vie de notre pirate.


































































































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