Page 29 - PROD_docu-fiction_Bowen_KAPALI_HQindd
P. 29
UNE MISSION ARCHÉOLOGIQUE COMME TRAIT D'UNION ENTRE CE "TEMPS PASSÉ" DES PIRATES
ET NOTRE "TEMPS PRÉSENT"
Un focus aux contours plus scienti ques vient in uer bientôt sur le l narratif du lm. L'intérêt est de permettre au téléspectateur de comprendre les tenants et aboutissants de cette mission archéologique placée au coeur du documentaire. Une somme d'informations relayées à la fois par la voix-o et par les intervenants marque un nouveau chapitre. On apprend ainsi que l’épave du "Speaker" fut découverte par des pêcheurs sous-marins au début des années 1970. Le site était alors connu sous le nom de « Trois canons »,
[À GAUCHE]
PLAN DE L’ÉPAVE DU SPEAKER (CRÉDIT P. LIZÉ)
[À GAUCHE]
LE "SPEAKER" VINT SE BRISER SUR LE RÉCIF DE L’ÎLOT DES ROCHES PRÈS DE LA GRANDE-RIVIÈRE, AU SUD-EST DE L'ÎLE MAURICE. CE NAUFRAGE FIT PERDRE AUX PIRATES UNE PARTIE
DE LEUR PRÉCIEUX BUTIN ACCUMULÉ DURANT LES MOIS PRÉCÉDENTS. (©KAPALI STUDIOS- 2019)
nom qui lui avait été donné à cause des trois canons posés ensemble près de l’une des deux ancres les plus éloignées du récif. Un permis d’exploitation archéologique d’une durée de 17 mois fut accordé par le Ministre de l’Édu- cation et des A aires Culturelles de l’île Maurice, en juillet 1979, à Jacques Dumas, avocat et président de la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS), et à Patrick Lizé, historien spécialisé en archéolo- gie sous-marine. Entre septembre et décembre 1980, la première campagne archéologique eut pour but principal d’inventorier les restes de l’épave (bal- last, canons et ancres) et de faire un relevé photographique en vue de dres- ser un premier plan de l’épave. Pour cela, un rudimentaire carroyage fut mis en place avec des câbles et des cordes, ce qui permit d’étudier le site d’une façon systématique et d’identi er 34 canons et 3 ancres disséminés sur une surface de 300m par 80m, c’est-à-dire approximativement de 2,5 hectares.
29