Page 145 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
P. 145

Riyad as-Salihin

               68  La crainte scrupuleuse de Dieu et  le renoncement à tout ce qui est

                      douteux


               Dieu le Très-Haut a dit:
               1. Chapitre 24 - verset 15: «Vous croyez la chose de peu d'importance alors que pour Dieu c'est énorme».
               2. Chapitre 89 - verset 14: «Ton Seigneur ne laisse rien échapper à Son observation vigilante».




               588. Annou'màn Ibn Bashir (das) rapporte: «J'ai entendu le Messager de Dieu    dire: «Les choses licites sont bien
               définies et les choses interdites sont bien définies. Entre les deux il y a des choses équivoques que peu de gens connaissent,
               Celui qui s'est mis à l'abri des choses équivoques a tout fait pour blanchir sa foi et sa réputation et celui qui s'y est laissé
               tomber est tombé dans les choses interdites, tel le berger qui ne cesse de faire paître ses troupeaux autour du domaine (du
               roi). Il n'est donc pas loin de l'empiéter. Sachez que chaque roi a son domaine réservé et sachez que les domaines réservés de
               Dieu sont Ses interdits. Sachez que dans le corps humain il y a une bouchée de viande. Quand cette bouchée est bonne, tout
               le corps est bon; et quand elle est devenue mauvaise, tout le corps le devient. Sachez que cette bouchée est le cœur».
               (Unanimement reconnu authentique)



               589. Selon Anas (das), le Prophète    trouva sur son chemin une datte. Il dit: «Si je ne craignais pas qu'elle fasse partie des
               aumônes, je la mangerais». (Unanimement reconnu authentique)


               590. Selon Annawàs Ibn Sam'an (das), le Prophète    a dit: «Le summum de la bonté c'est la courtoisie et le péché c'est
               tout ce qui te  met dans l'embarras avec toi-même et que tu n'aimerais pas que les gens le découvrent». (Rapporté par
               Moslem)



               591. Wabisa Ibn Ma'bad (das) rapporte: «Je me rendis une fois auprès du Messager de Dieu   . Il me dit: «Tu viens me
               demander ce qu'est le bien?» Je dis: «Oui». Il dit: «Prends-en l'avis de ton propre cœur. Le bien est tout ce qui ne trouble pas
               la sérénité de l'âme et du cœur. Le mal est ce qui te met dans l'embarras avec toi-même et qui ne fait qu'hésiter dans ta
               poitrine, quand bien même les gens t'en donnent une appréciation favorable et quand bien même ils t'en donnent un bon
               avis».

               592. 'Oqba Ibn Al Hâreth (das) épousa l'une des filles de Abou Ihàb Ibn 'Aziz. Une femme vint lui dire: «J'ai donné mon sein à
               'Oqba en même temps qu'à celle qu'il vient d'épouser (alors que c'est sa sœur de lait et elle lui est interdite)». 'Oqba dit: «Je
               ne me rappelle pas avoir tête de ton sein ni l'avoir appris de toi avant ce jour». Il monta sur son chameau et alla voir le
               Messager de Dieu    à Médine. Il lui demanda son avis sur la question. Le Messager de Dieu    lui dit: «Comment
               épouses-tu cette femme alors qu'on t'a dit que c'est ta sœur de lait?» Aussitôt 'Oqba la répudia et elle se maria à quelqu'un
               d'autre». (Rapporté par Al Boukhàri)



               593. Al Hasan Ibn 'Ali (das) a dit: «J'ai appris du Messager de Dieu    ces paroles: «Renonce à ce qui t'inspire du doute
               pour ce qui ne t'en inspire pas». (Rapporté par Atirmidhi)

               594. 'Àisha (das) rapporte: «Abou Bakr Assidiq (son père) avait un esclave qui lui versait une part convenue de ses revenus.
               Abou Bakr mangeait de cette contribution. Un jour l'esclave lui apporta quelque chose dont Abou Bakr mangea. Le jeune
               homme lui dit: «Sais-tu de quoi tu viens de  manger?» Abou Bakr dit: «Non». Il lui dit: «J'avais fait une prédication à
               quelqu'un avant mon entrée en Islam, alors, qu'en réalité, je ne savais rien de l'art de la divination. Je l'avais tout simplement
               trompé et il me donna en salaire ce dont tu viens de manger». Aussitôt Abou Bakr mit sa main dans son gosier et vomit tout
               ce qu'il avait dans le ventre». (Rapporté par Al Boukhâri)

                http://riyad.fr.tc                       - 145 -                             ssirde00@yahoo.fr
   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150