Page 180 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
tombes. (Abou Bakr (das) et 'Qmar (das) sont en effet enterrés avec le Prophète dans le chambre de 'Aisha (das)
attenante à la mosquée, tandis que 'Othmàn (das) est enterré au Baqi'i qui fait face à la mosquée). (Unanimement reconnu
authentique)
On ajoute dans une autre version: «Le Messager de Dieu m'ordonna de garder la porte». Il y a encore dans cette version:
«'Othmân, quand on lui annonça la bonne nouvelle du Paradis, remercia Dieu puis dit: «C'est de Dieu qu'on demande l'aide
(pour l'épreuve qui doit le toucher).
710. Abou Hourayra (das) rapporte: «Nous étions assis autour du Messager de Dieu et avec nous étaient, entre autres,
Abou Bakr (das) et 'Omar (das). A ce moment le Messager de Dieu se leva et s'éloigna de nous. Comme il tarda à
revenir, nous craignîmes pour lui quelque danger et nous nous levâmes à sa recherche. Je fus le premier à courir à son
secours. Je sortis donc à sa recherche jusqu'à ce que je fusse parvenu à un jardin des Ansàrites appartement aux Banù Annajjàr
(les oncles maternels du Prophète bsdl). Je fis le tour du jardin pour trouver une porte mais en vain. Or voilà qu'une rigole
traversait la clôture du jardin à partir d'un puits se trouvant à l'extérieur. Je me ramassai alors et pus entrer par cette rigole
jusqu'au Messager de Dieu . Il dit: «O Abou Hourayra!» Je dis: «Oui, ô Messager de Dieu!» Il dit: «Qu'est-ce qui t'a fait
venir jusqu'ici?» Je dis: ,Tu étais parmi nous, puis tu t'es levé et as tardé à revenir. Nous craignîmes pour toi quelque danger
en notre absence et nous courûmes à ton secours. Je fus le premier à accourir. Je parvins à ce jardin et me suis ramassé
comme le fait le renard alors que ces gens sont sur mes traces». Il dit: «O Abou Hourayra!» Il me donna alors ses chaussures
(comme signe de reconnaissance) et dit: «Va avec mes chaussures que voici. Celui que tu rencontreras de derrière ce jardin et
qui atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu, le cœur convaincu de son attestation, annonce-lui le Paradis». (Rapporté par
Moslem)
711. Abou Shoumâsa rapporte: «Nous assistâmes aux dernières heures de 'Amr Ibn Al 'As alors qu'il était mourant. Il pleura
longtemps et tourna son visage vers le mur. Son fils se mit à lui dire: «O père! Est-ce que le Messager de Dieu ne t'a
pas annoncé telle bonne nouvelle (son entrée au Paradis)?» Il se tourna vers nous et dit: «Le mieux qu'on prépare (pour
l'autre monde) c'est notre attestation qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu. Dans ma vie je
suis passé par trois états. Il fut un temps où je me vis l'homme le plus haineux vis-à-vis du Messager de Dieu . Mon plus
grand désir était alors d'avoir une occasion pour le tuer. Si j'étais mort dans cet état, j'aurais sûrement été des gens de l'Enfer.
Puis, quand Dieu mit l'Islam dans mon cœur, je vins trouver le Prophète et lui dis: «Tends la main, que je te fasse acte
d'allégeance!» Il tendit sa main mais je retins la mienne. Il dit: «Qu'as-tu donc? 0 'Amr!» Je dis: «J'ai mes conditions». Il dit:
«Et que sont-elles?» Je dis: «Mon absolution». Il dit: «Ne sais-tu donc pas que l'Islam efface tout ce qui le précède et que le
pèlerinage efface tout ce qui le précède?» Nul n'était alors pour moi plus aimable que le Messager de Dieu et nul n'était
à mes yeux plus vénérable que lui. Je ne pouvais pas emplir entièrement mon œil de son image tellement je le vénérais. Si
l'on m'avait demandé de faire sa description, j'en aurais été incapable car mon respect m'empêchait de fixer sur lui mes
regards. Si j'étais mort dans cet état j'aurais eu le ferme espoir d'être des gens du Paradis. Puis on nous a confié des
gouvernerais et je ne sais quel est mon état dans l'exercice de ces fonctions. Une fois que je serai mort, je tiens à ce qu'il n'y
ait dans mon cortège funèbre ni pleureuses, ni feu. Quand vous m'aurez enterré, faites couler lentement sur moi la terre et
restez autour de ma tombe le temps d'abattre une chamelle et d'en distribuer la viande afin que votre présence m'aide à
supporter ma solitude et que je voie ce que je devrai répondre aux Anges-Messagers de mon Seigneur». (Rapporté par
Moslem)
Commentaire:
Dès que le mort est enterré, il est soumis à un questionnaire dont dépendra sa destinée en Paradis ou en Enfer.Deux Anges à l'aspect effarant
le font asseoir et lui disent: «Quel est ton Dieu et que penses-tu de Mohammad?» S'il s'agit d'un hypocrite ou d'un mécréant, il dit: «C'est
vous mon Dieu et quand à Mohammad, j'ai entendu les gens dire de lui des choses et j'ai dit comme eux». Ils lui donnent alors un coup
tellement terrible qu'il pousse un cri que toutes les créatures vivantes entendent à l'exception des humains et des génies. Car si ces derniers
l'entendaient, ils en mourraient tous de peur. Puis il lui montrent sa place future en Enfer. Si c'est un bon croyant, il leur répond que son
Dieu est en même temps le leur et que Mohammad est le Prophète et le Messager de Dieu. Ils lui montrent sa future place au Paradis et il se
rendort en paix jusqu'au jour du jugement dernier.
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