Page 67 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
P. 67
Riyad as-Salihin
208. Mou’adh (RA) a dit : « Le Messager de Dieu m’a envoyé (comme gouverneur au Yémen). Il me dit : « tu vas
trouver des gens du Livre (Juifs et Chrétiens). Invite-les à attester qu’il n’est de dieu que Dieu et que je suis le Messager de
Dieu. S’ils acceptent de l’attester, fais-leur savoir que Dieu leur a prescrit cinq prières de jour et de nuit. S’ils acceptent cette
prescription, annonce-leur que Dieu a imposé une aumône qu’on prend de leurs riches pour les redistribuer entre leurs
pauvres. S’ils acceptent cette imposition, garde-toi de toucher à leurs biens précieux et crains la malédiction de l’opprimé car
rien ne l’arrête dans sa montée jusqu’à Dieu ». (Unanimement reconnu authentique)
209. ‘Abdurrahmân Ibn Sa’d Asâ’idî (RA) a dit : « Le Prophète a désigné comme collecteur de l’impôt (zakat) un
homme de la tribu de Azd nommé Ibn Alloutbya. Une fois de retour, ce dernier dit : « Ceci est à vous et cela m’a été offert
comme cadeau ». Le Messager de Dieu monta sur la chaire, prononça la louange et la glorification de Dieu puis dit :
« Or donc ! Voilà que je charge l’un de vous de collecter ce que Dieu a mis à ma disposition et voilà que cet homme vient
nous dire : « Ceci est à vous et cela m’a été offert comme cadeau ». Que ne reste t-il donc dans la maison de son père et de sa
mère pour voir si ces cadeaux viennent à lui si ce qu’il dit est vrai ! Par Dieu ! Aucun d’entre vous ne perdra illégalement
quoi que ce soit sans rencontrer plus tard Dieu portant ce qu’il a pris le jour de la résurrection ! Je renierai certainement
quiconque d’entre vous rencontrera Dieu en portant un chameau qui blatère ou une vache qu beugle ou une brebis qui
bêlante ». Puis il leva ses mains jusqu’à dévoiler la blancheur de ses aisselles et dit : « Seigneur Dieu ! Ai-je bien transmis ? »
(Unanimement reconnu authentique)
210. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu a dit : « Celui qui a lésé son frère dans sa bonne réputation (son
honneur) ou autre chose, qu’il s’en acquitte auprès de lui aujourd’hui (dans ce bas monde) avant qu’il ne se retrouve dans
l’autre monde où le dinars et le dirham n’ont plus cours. S’il a alors quelques bonnes œuvres, on en prend l’équivalent de son
injustice (pour le donner à la personne lésée) et s’il n’a aucune bonne œuvre, on lui fait supporter en compensation une
partie des péchés de la victime ». (Rapporté par Al Boukhari)
211. Selon ‘Abdullâh Ibn ‘Amr Ibn Al ‘Âs (RA), le Messager de Dieu a dit : « Le musulman est celui dont les
musulmans sont à l’abri du mal de sa langue et ses mains. Le fugitif de la Mecque à Médine (Al Mouhajer) est celui qui a fui
les interdits de Dieu ».
212. Toujours selon lui : « Un homme du nom de Kirkira avait la garde des bagages du Prophète . Quand il mourut, le
Messager de Dieu dit : « Cet homme est en Enfer ». On alla voir la raison de cette condamnation et l’on trouva
effectivement dans ses propres affaires un manteau qu’il avait volé du butin. (Rapporté par Al Boukhari)
213. Selon Noufey’ Ibn Al Hareth (RA), le Messager de Dieu a dit : « Le temps a désormais accompli sa révolution et
est revenu à son état le jour où Dieu créa les cieux et la terre. L’année comprend douze moi dont quatrre sont sacrés (Dhoul
Qa’da, Dhoul hijja et Mouharram ainsi que Rajab de la tribu de Moudar). Rajab se situe entre les mois de Joumâda et
Sha’ban. En quel moi sommes-nous ? » Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous ». Il se tut si bien que
nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Puis il dit : « N’est-ce pas Dhoul hijja ? » Nous dîmes : « Si ».
Il dit : « En quel pays sommes-nous ? ». Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous » Il se tut si bien que
nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Il dit : « N’est-ce pas dans la cité sainte (la Mecque) ? ». Nous
dîmes : « Si ». Il dit : « En quel jour sommes-nous ? ». Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous » Il se
tut si bien que nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Il dit : « N’est-ce pas le jour du sacrifice ? »
Nous dîmes : « Si ». Il dit : « Votre sang, vos biens et votre réputation (honneur) vous sont sacrés comme est sacré ce jour-ci
dans votre cité-ci, en votre mois-ci. Vous rencontrerez votre Seigneur qui vous demandera compte de vos œuvres.
Attention ! Ne redevenez pas mécréants après moi, frappant vos cous les uns les autres. Attention ! Que les présents fassent
parvenir cela aux absents ! Il se peut que celui à qui on le fera parvenir retienne mieux que certains que ceux qui l’ont
entendu ». Puis il dit : « Attention ! Ai-je bien transmis ? » Nous dîmes : « Oui ». Il dit : « Seigneur Dieu, sois-en témoin ! ».
(Unanimement reconnu authentique)
214. Selon Abou Oumâma Iyâs Ibn Ta’laba (RA), le Messager de Dieu a dit : « Celui qui usurpe de sa main droite le
droit d’un Musulman, Dieu a rendu obligatoire son entrée en Enfer et lui a interdit le Paradis ». Quelqu’un dit : « Même s’il
http://riyad.fr.tc - 67 - ssirde00@yahoo.fr