Page 17 - SAHIH AL BUKHARI PARTIE 4
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dirigée au sein de sa poitrine, et s'enferra lui-même. Et ainsi trouva-t-il la mort. L'autre
homme retourna à l'Envoyé de Dieu et lui dit : "Je témoigne que tu es l'Envoyé de Dieu".
- "Pourquoi tu le dis en ce moment?", demanda le Prophète.
- "L'homme dont tu as dit tout à l'heure qu'il sera parmi les damnés de l'Enfer, répondit
l'homme; ce qui a suscité l'étonnement des fidèles, et alors je me suis décider de le suivre
(pour percer son secret). Je l'ai poursuivi donc jusqu'à ce qu'il avait reçu une grave blessure.
Et alors voulant devancer son trépas, il enfonça son sabre dans le sol de telle sorte que sa
pointe soit dirigé vers le sein de sa poitrine et il rendit ainsi le dernier soupir. A ce moment,
l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) commenta en disant : "Il se peut qu'un
homme suit apparemment la conduite des gens du Paradis, mais en vérité il sera parmi les
damnés de l'Enfer; et qu'un autre suit apparemment la conduite des gens de l'Enfer, alors qu'il
sera parmi les bienheureux du Paradis".
164. D'après Jundab (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
a dit : Il y avait, parmi ceux qui vous ont précédés, un homme qui eut une tumeur
inflammatoire. Ne pouvant supporter la douleur, il tira une flèche de son carquois et perça sa
tumeur. L'effusion de sang ne cessa pas alors et il en meurt. Dieu dit à son sujet : "Je l'ai privé
du Paradis".
Interdiction de voler du butin. N'entreront au Paradis que les Croyants
166. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : Nous sortîmes avec le Prophète (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) pour la conquête de Khaybar et Dieu nous accorda la victoire.
Pourtant, nous n'eûmes pour butin ni or ni argent, mais surtout des objets, des aliments et des
vêtements. Nous prîmes ensuite avec l'Envoyé de Dieu la direction de Wâdî Al-Qurâ. Celui-ci
(paix et bénédiction de Dieu sur lui) était accompagné d'un esclave que lui avait donné Rifâ'a
Ibn Zayd, originaire des Judhâm de la tribu des Banû Ad-Dubayb. A Wâdî Al-Qurâ, cet
esclave fut atteint d'une flèche pendant qu'il ôtait la selle de l'Envoyé de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui). Les fidèles s'écrièrent alors : "Heureux homme! Il est martyr, ô
Envoyé de Dieu!"
- "Pas du tout, répondit le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). J'en jure par Celui
qui tient l'âme de Muhammad en Son pouvoir, certes la pèlerine qu'il a dérobée du butin au
jour de Khaybar -avant le partage- lui consumera le corps!". A ces paroles, les fidèles furent
choqués. Un homme vint alors trouver le Prophète, tenant à la main un ou deux courroies de
sandales. "Ô Envoyé de Dieu! Voilà, dit cet homme, ce que j'ai dérobé au jour de la prise de
Khaybar".
- "C'est une courroie de feu (ou ce sont deux courroies de feu)", dit le Prophète.
Crainte qu'éprouve le Croyant de perdre les fruits de ses œuvres
170. Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : Après la révélation de ce verset : Ô vous qui
avez cru! N'élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète,... Thâbit Ibn Qays se retira
dans sa maison et dit : "Ah! Je serai au nombre des damnés!" Il s'est abstenu d'aller voir le
Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Se rendant compte de son absence, l'Envoyé de
Dieu demanda de ses nouvelles à Sa'd Ibn Mu'âdh, en disant : "Ô Abou 'Amr! Est-ce que
Thâbit est malade?".
- "Il est mon voisin, répliqua Sa'd, et je n'ai pas entendu qu'il souffre". Sa'd se rendit aussitôt à
son voisin et l'informa de ce que l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avait
dit. Thâbit s'exprima ainsi : "Ne voyez-vous pas que je suis visé par ce verset car c'est ma voix
qui s'élève le plus souvent au-dessus de celle du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur
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