Page 90 - Casablanca, le 15/05/04
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Environnement bancaire et monétaire
Sous le protectorat (1912), le système bancaire enregistre une forte concentration à Casablanca
et à Tanger, villes qui bénéficient d’un statut international (on compte en 1954 plus d’une
cinquantaine de filiales de banques étrangères).
1943 : Le Dahir du 31 mars 1943 a constitué une nouvelle phase, instituant les bases d’une
réglementation de la profession au Maroc, à travers :
• l’attribution d’un pouvoir de contrôle au Ministère des Finances,
• l’institution de l’inscription des banques sur une liste officielle,
• la délimitation du domaine d’activité des banques,
• la création du Comité du Crédit et du Marché Financier (CCMF).
b. Contexte des années 60 et 70 : Promulgation de la loi bancaire de 1967 (Remplacement de
celle de 1943)
A la veille de l’indépendance, il existait au Maroc 69 établissements bancaires, pratiquement tous
contrôlés par des intérêts étrangers. Par la suite, les transformations et les regroupements
multiples, encouragés par les autorités monétaires dans le dessein de renforcer la puissance et la
crédibilité du système bancaire marocain, ont réduit ce nombre à 15 établissements.
Après l’indépendance, le système bancaire marocain s’est doté de structures complètes et
cohérentes qui ont contribué dans une large mesure à l’essor économique du pays.
Les préoccupations de développement de certains secteurs clés pour l’économie, qui étaient peu
attractifs pour le système bancaire commercial, ont conduit les pouvoirs publics à créer des
Organismes Financiers Spécialisés (OFS), pour prendre en charge le financement d’activités liées à
ces secteurs clés.
Les Organismes Financiers Spécialisés étaient au nombre de cinq :
• La Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) : société anonyme de
droit privé, créée dans le but de contribuer au développement économique et social du
pays, elle intervient dans le financement de toutes les activités industrielles, agro-
alimentaires et de services qui leur sont liées, notamment le secteur de l’exploitation
minière, des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques et la petite et
moyenne entreprise.
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• La Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA ) : établissement public qui a pour mission
de concourir à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural et plus particulièrement
à la promotion de l’agriculture par le financement des besoins d’exploitation et
d’équipement du secteur, et par l’octroi des crédits à la commercialisation des produits
agricoles, à l’agro-industrie et à l’habitat rural. Elle est habilitée depuis 1970 à recevoir des
dépôts du public.
• Le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) : société anonyme de droit privé, qui a été créée
pour le financement de l’immobilier et la promotion des investissements touristiques au
Maroc. Malgré qu’il ait étendu depuis quelques années l’activité à la banque universelle, il
assure aussi des financements appropriés aux promoteurs publics et privés. Il intervient
également dans le développement des activités touristiques et para touristiques par le
biais des financements à la construction, de l’équipement et l’aménagement d’hôtels et de
complexes touristiques. Il peut aussi participer à la constitution ou au renouvellement des
parcs de transport touristique.
CNCA : transformée en société anonyme depuis 2004, sous la nouvelle dénomination Crédit Agricole du Maroc.
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