Page 248 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LA CIIAINE MAGIQUE. 239
c'est la mort des joies de la terre et des plaisirs de
la vie mortelle.
Alors à quoi bon l'étudier? diront les viveurs.
Tout simplement pour la connaître, et puis
peut-etreaussi pour apprendre àse défier del'incré-
dulité stupide ou de la crédulité puérile. Hommes
de plaisir (et comme moitié de ces hommes-là je
compte pour beaucoup de femmes), n'est-ce pas un
plaisir très grand que -celui de la curiosité satis-
faite? Lisez donc sans crainte, vous ne deviendrez
pas magiciens malgré vous.
D'ailleurs ces dispositions de renoncement absolu
ne sont nécessaires que pour établir les courants
universels et changer la face du monde; il est des
relatives et bornées à un cer-
opérations magiques
tain cercle, qui ne demandent pas d'aussi héroï-
ques vertus. On peut agir sur les passions par les
passions, déterminer les sympathies ou les antipa-
thies, affiiger même et guérir, sans avoir la toute-
puissance du mage; il faut seulement être prévenu
du risque qu'on peut courir d'une réaction pro-
portionnelle à l'action et dont on pourrait facile-
ment être victime. Tout ceci sera expliqué dans le
Rituel.
Faire la chaîne magique, c'est établir un cou-