Page 56 - Les Kamasutra
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étend la première, et ainsi de suite alternativement, cela s’appelle la
fente du bambou.
Lorsqu’une des jambes est placée sur la tête et l’autre étendue,
cela s’appelle la pose d’un clou. La pratique seule peut l’apprendre.
Lorsque les deux jambes de la femme sont contractées et placées
sur son estomac, cela s’appelle la position du crabe.
Lorsque les cuisses sont élevées et placées l’une sur l’autre, cela
s’appelle la position en paquet.
Lorsque les jambes sont placées l’une sur l’autre, cela s’appelle la
position en forme de lotus.
Lorsqu’un homme, pendant le congrès, tourne en rond et jouit de
la femme sans la quitter, la femme lui tenant toujours les reins
embrassés, cela s’appelle la position tournante ; elle ne s’apprend que
par la pratique.
Au dire de Suvarnanabha, ces différentes positions, couchée,
assise et debout, doivent être pratiquées dans l’eau, parce qu’elles y
sont plus faciles. Mais Vatsyayana est d’avis que le congrès dans
l’eau n’est pas convenable, étant prohibé par la loi religieuse.
Lorsqu’un homme et une femme s’appuient sur le corps l’un de
l’autre, ou sur un mur, ou sur un pilier, et se tenant ainsi debout
engagent le congrès, cela s’appelle le congrès appuyé.
Lorsqu’un homme s’appuie contre un mur, et que la femme, assise
sur les mains de l’homme réunies sous elle, passe ses bras autour de
son cou et, collant ses cuisses le long de sa ceinture, se remue au
moyen de ses pieds dont elle touche le mur contre lequel l’homme
s’appuie, cela s’appelle le congrès suspendu.
Lorsqu’une femme se tient sur ses mains et ses pieds comme un
quadrupède, et que son amant monte sur elle comme un taureau, cela
s’appelle le congrès de la vache. À cette occasion, il y a lieu de faire
sur le dos tout ce qui se fait ordinairement sur la poitrine.
On peut opérer de même le congrès du chien, le congrès de la
chèvre, le congrès de la biche, le violent assaut de l’âne, le congrès
du chat, le bond du tigre, la pression de l’éléphant, le frottement du
sanglier et l’assaut du cheval.
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