Page 17 - paris essai
P. 17

« Au loin, l’ile de la cité »




                  Sous un bleu-rosé vespéral                       Tout autour imperturbables

                  Armée d’artisans funambules                      Les vieux immeubles sur les quais

                  Accrochés à la cathédrale                        De leur sagesse immuable
                  Panse des plaies au crépuscule                   Aident la ville à s’apaiser




                  Leurs mains adroites sur les pierres             Sous un bleu-rosé vespéral

                  Ou sur les poutres entrecroisées                 Submergé par la nostalgie
                  Ils font du respect un bréviaire                 Je souhaiterais l’élan vital

                  C’est là leur façon de prier                     De cette ville, de mon Paris




                  Leurs yeux brillants comme des braises

                  Au vent d’espoir attisées
                  Ont remplacé la fournaise

                  Où la charpente avait brulé




                  De très étranges échassiers
                  Posés là entre les rives

                  Surveillent l’ile enluminée

                  Grues bien dressées sur le qui-vive



                  Les péniches sur la Seine

                  Chalands de l’éternité

                  Les vieilles statues ramènent

                  Au cœur de l’ile de la cité
   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22