Page 10 - Ni la Nature ni la Vie ne sont Lisses 1
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Que sur ce tronc plus jamais lame ne creuse


                                                                 le sillon maladroit, la trace sinueuse,

                                                                 d’un cœur laissant perler des larmes de sève,

                                                                 alors que l’aube vient, et le bonheur s’achève.





                                                                 Dans le bush, elles dansaient et chantaient les sept sœurs.

                                                                 Seuls les soupirs du diable leur faisaient très peur,

                                                                 mais quand il était proche, rochers devenaient,
       «Hallucinations Aborigènes »
                                                                 alors le démon dans le désert s’enfuyait.





                                                                 En regardant son écorce striée de veines,

                                                                 un arbre devint peinture aborigène.

                                                                 Les 7 sœurs, l’écorce, le bush, le cœur gravé,


                                                                 tout à coup mêlés en rêve halluciné.




                                                                 La joie puis la peine, le soleil puis la pluie

                                                                 ont pris nos âmes, et encalminés nos vies.


                                                                 Devenus rochers, plus de sève, ni d’été,

                                                                 mais la pierre fini toujours par s’effriter.

 © Erick Gaussens Hillwater  2023
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